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06/18/2012
Franz Liszt : Années de pèlerinage: «Vallée d’Obermann» et «Après une lecture de Dante» – Venezia e Napoli – La lugubre gondola II – Harmonies poétiques et religieuses: «Funérailles» – Etudes d’exécution transcendante n° 10 et n° 12 «Chasse-neige»
Robert Schumann : Carnaval, opus 9 – Myrten, opus 25 n° 1: «Widmung» (transcription Liszt)
Richard Wagner : Tristan und Isolde: «Isoldes Liebestod» (transcription Liszt)
Giuseppe Verdi : Il trovatore: «Miserere» (transcription Liszt)
Charles Gounod : Faust: «Valse» (transcription Liszt)

Véronique Bonnecaze (piano)
Enregistré à Ivry-sur-Seine (avril 2011) – 140’30
Album de deux disques Polymnie POL 151 585 (distribué par Intégral) – Notice de présentation en français et anglais





Dans un précédent disque consacré à Chopin, on regrettait chez Véronique Bonnecaze une certaine «tendance au ralentissement du tempo» mais l’on saluait «la délicatesse du toucher». C’est un peu l’impression inverse qui se dégage de ce double album Liszt/Schumann. Ainsi de ce Carnaval rempli d’inventivité dans la structuration du propos et des rythmes, mais affecté d’une pulsation aux contours un peu âpres (un «Aveu» curieusement décharné, une «Marche des Davidsbündler contre les Philistins» qui se meut péniblement... et point de «Sphinxes»). D’un style proche, Widmung confirme cette impression d’un jeu athlétique mais un peu dur de toucher.


La partie lisztienne est plus convaincante. Les paraphrases trouvent même la pianiste française particulièrement inspirée – avec quelque chose qui rappelle France Clidat dans cette Mort d’Isolde au phrasé coloré et à la respiration ample, comme dans une Valse de Gounod très fraîche de ton. Si les brumes de la lagune et la suavité du soleil font défaut à Venezia e Napoli – bien terre-à-terre –, la sécheresse du toucher donne en revanche d’étonnantes couleurs hivernales à La lugubre gondole. De fort belle tenue, les deux Etudes d’exécution transcendante ont de vives arêtes – mais sans la magie d’un Lugansky ni l’abattage d’un Ovchinnikov.


Après une lecture de Dante résume les qualités et les faiblesses de ce piano déterminé, qui sait où il va et ne se perd pas dans d’inutiles digressions pour délivrer son message – un piano qui, par moments, semble néanmoins rester à la surface des notes, sans la profondeur de toucher des plus grands (lire ici). Il n’en repose pas moins sur une construction toujours maîtrisée («Vallée d’Obermann», «Funérailles»), grâce à laquelle Véronique Bonnecaze trace son propre chemin – intègre et authentique.


Le site de Véronique Bonnecaze


Gilles d’Heyres

 

 

 

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