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03/06/2012
Johannes Brahms : Concerto pour piano et orchestre n° 1, opus 15

Maurizio Pollini (piano), Staatskapelle Dresden, Christian Thielemann (direction)
Enregistré en concert au Semperoper, Dresde (juin 2011) – 45’30
Deutsche Grammophon 477 9882 (distribué par Universal) – Notice de présentation en français, anglais, italien et allemand





Après avoir rendu un hommage copieux à Maurizio Pollini (né en 1942) en rééditant, à prix cassé et avec soin, quelques «must» de la discographie du pianiste italien, Deutsche Grammophon met sur le marché un nouvel enregistrement (live) présentant l’interprète (alors pas encore tout à fait) septuagénaire dans l’un des chevaux de bataille de son répertoire: le Premier Concerto (1859) de Johannes Brahms (une partition qu’il joua notamment avec Böhm et Abbado). L’éditeur met en avant le caractère inédit de la collaboration de Pollini avec le chef Christian Thielemann (né en 1959) – qui débute un nouveau cycle Brahms chez DG –, ainsi que le retour du pianiste devant la Staatskapelle de Dresde après vingt-cinq ans d’absence. La notice précise d’ailleurs que c’est avec l’Opus 15 de Brahms que Pollini fit ses débuts avec l’orchestre (en mars 1976) et qu’il rejoua l’œuvre avec les musiciens dresdois lors d’une tournée au Théâtre des Champs-Elysées au début des années 1980.


Ce disque de trois quarts d’heure, vendu à prix fort, vaut-il musicalement le coup? Impossible de répondre par la négative, ne serait-ce qu’en raison de la beauté de la Staatskapelle (qui rugit et ronronne à loisir). La direction de Christian Thielemann est vive et souple à la fois, associant puissance et finesse malgré des tempos qu’on souhaiterait parfois moins sages (le Rondo. Allegro non troppo fait un peu trop «bon élève»). Quant au pianiste, il vient à bout – par l’assurance de son toucher, la netteté de ses attaques, le goût très sûr de son style – de cette œuvre redoutable, mais n’évite pas quelques phrases légèrement trop appuyées dans les moments déclamatifs de l’Adagio ou comme vides de sens dans le Maestoso introductif. Le souffle brahmsien est néanmoins indéniablement perceptible, dans ce qui reste du bon piano, bien enregistré, avec un (très) bon orchestre. Un disque plus naturellement destiné au public de l’Elbe et aux fans de Pollini ou de Thielemann.


Le site de l’album


Gilles d’Heyres

 

 

 

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