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03/05/2012
«Musiques pour les comédies de Molière»
Marc-Antoine Charpentier : Le Dépit amoureux, H 498: Ouverture – La Comtesse d’Escarbagnas H 494: Ouverture – Le Mariage forcé, H 494: «Les Maris», Dialogue «Mon compère en bonne foi», «Les Bohémiennes» (Sarabande et Gigue), Air «Les rossignols dans leurs tendres ramages», Scène 1: «Je suis de retour dans un moment», Trio grotesque «Amants aux cheveux gris», Menuet, Air «Belle ou laide, il n’importe guère», Scène 5: «Que voulez-vous de moi?», «Le Songe», Air «Ah! Quelle étrange extravagance!», Gavotte, Trio: «La, la, la, la, la, bonjour», «Les Grotesques», Trio «O la belle symphonie!» - Le Malade imaginaire «avec les deffences», H 495 et H 495a: Ouverture, Prologue («Chanson contre les médecins», «Les Satyres»], Premier Intermède (Fantaisie [Polichinelle: «O Amour»], «Fantaisie avec les interruptions» [Polichinelle: «Paix-là, taisez-vous, violons», Polichinelle: «Par ma foi, cela me divertit», Un archer: «Qui va là, qui va là?»], «Air des archers avec les interruptions [Polichinelle: «Qui va là?», Spacamond et un archer: «Nous le tenons»], «Air pour les coups de bâtons», «Air des archers», Spacamond: «Notte e dì v’amo e v’adoro», La Vieille: «Zerbinetti, ch’ogn’hor con finti sguardi», «Air de violons», «Chaconne des Polichinelles chassés par les Arlequins») – Le Sicilien, H 497 : Ouverture, «Les Esclaves», Sérénade (Air «Beauté dont la rigueur», Air «Voulez-vous beauté bizarre» et Duo «Heureux matous» - et Les Fous divertissants, H 500: «Trio des rieurs»

Les Solistes du Marais : Romain Champion (haute-contre), Vincent Bouchot (taille), Florian Westphal (basse), La Simphonie du Marais, Hugo Reyne (flûte et direction)
Enregistré au Conservatoire intercommunal de Musique des Olonnes (hiver 2011) – 63’33
Musiques à la Chabotterie 65010 (distribué par Codaex) – Notice bilingue (français et anglais) d’Hugo Reyne et John Powell





Voilà un juste hommage à l’attachement que Molière avait pour la musique, plusieurs de ses comédies ayant bénéficié de ballets et de pièces en tous genres qui n’ont pu que rehausser la beauté des mots, comme ce fut évidemment le cas pour Le Bourgeois Gentilhomme (1670). Que ce soit par le biais d’un prisme familial (une des grand-mères du fameux auteur, Agnès Mazuel, était la représentante d’une illustre dynastie de violonistes du Roy) ou de ses amitiés avec Jean-Baptiste Lully (avec lequel Molière écrivit plusieurs comédies-ballets au nombre desquelles L’Amour médecin, Monsieur de Pourceaugnac ou Georges Dandin) et Marc-Antoine Charpentier (qui signa la partition d’accompagnement de la comédie de Molière La Comtesse d’Escarbagnas), Molière n’a jamais été insensible à la musique. Bien au contraire...


C’est d’ailleurs une des pièces de Charpentier, l’Ouverture de La Comtesse d’Escarbagnas, qui figure ici au premier plan. On est davantage attiré, avouons-le, par celle du Dépit amoureux, où la flûte d’Hugo Reyne brille dès les premières notes. L’ensemble des musiciens présents (ils ne sont que sept!) prend un plaisir évident à ressusciter des morceaux qui sont joués extrêmement rarement. Ainsi, flûte, violon et guitare interprètent-ils de façon on ne peut plus guillerette «Les Bohémiennes-Sarabande et Gigue» (extrait du Mariage forcé). La flûte en rajoute dans l’ironie en entonnant, dans le Trio «O la belle symphonie!», le célèbre thème du Te Deum du même Charpentier tandis que, un peu plus loin, le hautbois virevolte dans la «Chaconne des Polichinelles chassés par les Arlequins», très belle mélodie à trois temps.


Molière étant ce qu’il est, à savoir un auteur de théâtre, le disque fait également appel à trois chanteurs qui sont autant d’excellents comédiens, prenant plaisir aussi bien à vocaliser qu’à déclamer ou réciter. Précisons d’emblée que plusieurs passages ne sont d’ailleurs que des scènes parlées: on admire alors, bien évidemment, le jeu des dialogues et le sens des mots. Certains autres extraits mêlent de façon truculente paroles et chants, notes et instruments, comme dans cet air rêveur «Les rossignols dans leurs tendres ramages» chanté par la basse Florian Westphal ou dans cet air humoristique des «Grotesques», dans lequel les trois chanteurs aboient, miaulent et hennissent avec une vérité confondante. Fort diversifié dans sa réalisation, optant pour une approche résolument ancrée dans la comédie, ce disque est une vraie réussite pour qui souhaite approfondir sa connaissance des liens entre les arts au XVIIe siècle.


Le site de la Simphonie du Marais
Le site du Festival de la Chabotterie


Sébastien Gauthier

 

 

 

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