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12/03/2011
Samuel Barber : Knoxville, Summer of 1915, opus 24
Hector Berlioz : Les Nuits d’été, opus 7, H. 81B
Benjamin Britten : Les Illuminations, opus 18

Anne-Catherine Gillet (soprano), Orchestre philharmonique royal de Liège, Paul Daniel (direction)
Enregistré à la Salle philharmonique de Liège (septembre 2010) – 66’21
aeon AECD 1113 (distribué par Outhere)





Alors que bon nombre de ses confrères plus jeunes se lancent sur le marché en dépit du bon sens, Anne-Catherine Gillet enregistre son premier disque la trentaine bien entamée. Une sélection d’airs d’opéra aurait fait l’affaire pour une carte de visite mais le programme est plus original : Knoxville, Summer of 1915 de Barber, qui n’a pas composé qu’un Adagio, faut-il le rappeler, et Les Illuminations de Britten encadrent Les Nuits d’été de Berlioz. Le disque se distingue des blockbusters habituels, ce qui n’a rien d’étonnant de la part d’un label aussi sérieux qu’aeon. Et si la notice, en français et anglais, représente la chanteuse au travers de six photographies, leur esthétisme change néanmoins de l’ordinaire.


Le timbre, délicat et typé, convient bien à ces mélodies dont la soprano traduit le pouvoir d’évocation, en particulier dans celle de Barber, qui mêle angoisse et nostalgie. La soprano belge épouse les différents registres expressifs des Nuits d’été mais si la voix est stable et le débit limpide, la diction suscite quelques menues réserves. Les mots souffrent d’un déficit de poids et de netteté, ce qui nécessite de recourir parfois aux textes reproduits dans la notice et si les aigus s’épanouissent avec naturel, les graves manquent parfois de consistance. Le tempérament théâtral et dramatique d’Anne-Catherine Gillet s’exprime au mieux dans le chef-d’œuvre de Britten («Royauté», «Parade»). Dirigé scrupuleusement et avec tact par Paul Daniel, l’Orchestre philharmonique royal de Liège dévoile ses qualités habituelles d’éloquence et de cohésion tandis que les interventions solistes, à la fois poétiques et précises, procurent un réel plaisir.


Le site d’Anne-Catherine Gillet


Sébastien Foucart

 

 

 

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