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11/04/2011
Anton Bruckner : Symphonie n° 7 en mi majeur (édition Nowak)
Orchestre de la Suisse romande, Marek Janowski (direction)
Enregistré au Victoria Hall, Genève (octobre 2010) – 66’04
SACD PentaTone Classics PTC 5186 370 (distribué par Codaex) – Notice trilingue (anglais, allemand et français) d’Alexandre Barrelet et Franz Steiger





Avec ce cinquième disque, après les Neuvième, Cinquième, Sixième et Huitième, Marek Janowski et son Orchestre de la Suisse romande poursuivent avec une parfaite régularité leur intégrale brucknérienne entamée voilà maintenant un peu plus de quatre ans. Comme bien d’autres ardents défenseurs du maître de Saint-Florian (1824-1896) au titre desquels on peut notamment mentionner Eugen Jochum, Karl Böhm ou Christian Thielemann, Janowski a opté pour l’édition Nowak, qui comporte notamment l’intervention du triangle ainsi que le fameux coup de cymbales dans l’Adagio, de préférence aux versions Haas ou Gutmann. Or, contrairement aux précédents, ce disque déçoit franchement en raison d’une distanciation qui rend le propos extrêmement lisse.


L’entrée en scène des violoncelles dans l’Allegro moderato est pourtant séduisante, le volume des cordes de l’Orchestre de la Suisse romande étant appréciable même si, d’emblée, on sent que ce n’est ni Vienne, ni Berlin, ni Amsterdam... Les interventions des cuivres (cors et trompettes) sont millimétrées, la flûte et la clarinette sont aériennes, tout est parfaitement en place mais tout est parfaitement statique: on ne sent guère de pulsation qui vibre là-dessous et l’ennui s’installe progressivement. Ce n’est pas l’Adagio qui démentira cette impression. Encore une fois, la perfection technique est évidente, Janowski n’étant certes pas du genre à bâcler son travail. Mais le manque d’inspiration est, là encore, assez patent: on ne perçoit pas cette plénitude dont devraient bénéficier les cordes, le chef ne laissant pas le son (et les silences qui l’accompagnent) s’épanouir, reprenant les rênes de façon trop directive et coupant donc l’élan que la partition souhaite distiller. Le Scherzo est sûrement le mouvement le mieux réalisé, avec cette progression inexorable qui conduit au tutti de cuivres. Même si la cellule rythmique servant de fil conducteur au mouvement pourrait être jouée de façon plus resserrée (comme l’exigeait par exemple Barbirolli dans un film d’époque assez connu), la tension souhaitée est palpable et on est pleinement convaincu. Le Finale est également très beau, les différents paliers sonores étant superbement bien faits (la clarinette, là encore!), mais la toute fin du mouvement est jouée de façon un peu trop grandiloquente.


S’il s’agit donc d’une version honnête, elle est facilement distancée par de nombreuses concurrentes; espérons donc qu’il ne s’agit, dans le cadre de cette belle intégrale, que d’une déception passagère.


Sébastien Gauthier

 

 

 

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