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08/18/2011
«Chant. Music for Paradise»

Moines cisterciens de l’abbaye de Stift Heiligenkreuz
Enregistré au sanctuaire de la Croix divine, abbaye cistercienne de Stift Heiligenkreuz (31 mars-3 avril 2008) – 52’45
UCJ Music (distribué par Universal) 4766774 – Brève notice bilingue (allemand et anglais) du père Abbé Gregor Henckel Donnersmarck





«A spotless rose»
Extraits d’œuvres vocales de John Tavener, Josquin des Prés, Igor Stravinsky, Thomas Adès...

Gabrieli Consort, Paul McCreesh (direction)
Enregistré à la Lady Chapel, cathédrale de la Sainte-et-Indivisible-Trinité d’Ely (19-21 juillet 2007) – 80’58
Deutsche Grammophon 477 7635 (distribué par Universal) – Notice trilingue (anglais, allemand et français) de James Weeks





Voilà deux disques à réserver aux spécialistes et aux passionnés de chœurs religieux a capella. En effet, dépourvus de tout accompagnement musical, ils nous donnent à entendre deux ensembles rompus à ce type de répertoire: les moines cisterciens de l’abbaye de Stift Heiligenkreuz, église nichée au cœur de la capitale autrichienne, et le Gabrieli Consort, évidemment dirigé par Paul McCreesh.


Pur et direct hommage au chant grégorien, le disque gravé par les moines cisterciens de l’abbaye de Stift Heiligenkreuz fait suite à un premier disque, «Music for the Soul», également publié en 2008, qui avait considérablement renforcé leur notoriété. En effet, celle-ci existait déjà dans le monde musical, notamment après que le pape Benoît XVI s’était rendu dans l’abbaye et les avait entendus se produire lors d’une messe solennelle. Dans ce disque, on les entend donc interpréter des «classiques» du chant religieux, qu’il s’agisse du In Paradisum ou du Requiem. Sans nier naturellement qu’ils ont tous une très belle voix et que leur chant est techniquement parfait, force est de constater que l’écoute est assez peu prenante: à réserver donc aux véritables amateurs du genre...


Fort connus dans les répertoires baroque et classique, Paul McCreesh et son Gabrieli Consort ont choisi, pour leur part, de nous inviter à un voyage dans le temps. Ainsi, leur disque fait tout d’abord la part belle aux compositeurs du Moyen-Age et de la Renaissance, qu’il s’agisse de Josquin des Prés (1440-1521), dont l’Ave Maria Virgo serena est peut-être la dernière œuvre, de Jean Mouton, compositeur français du XVe siècle (1459-1522), qui a laissé plus de cent motets et quinze messes, ou, naturellement de Palestrina (son Stabat Mater ayant été composé vers 1590 en l’honneur du Pape Grégoire XIV). Ensuite, c’est à un hommage aux compositeurs britanniques de la fin du XIXe et du XXe siècle que nous invite le Gabrieli Consort. On entend ainsi aussi bien le Mater ora filium de Sir Arnold Bax (1883-1953), auteur par ailleurs d’une œuvre prolifique (sept symphonies, trois concertos, de nombreuses pièces de musique de chambre allant de la sonate pour piano au nonette) que le Stabat Mater (2004) de Giles Swayne (né en 1946=, ou A Hymn to the Mother of God écrit par John Tavener (né en 1944), et dont on connaît aussi bien le Requiem (une gravure existe chez EMI) que le très curieux Lalishri pour violon et orchestre à cordes, interprété au disque notamment par la violoniste Nicola Benedetti (chez Deutsche Grammophon). Outre une œuvre que Henryk Górecki (1933-2010) avait composée en 1987 pour la troisième visite du pape Jean-Paul II en Pologne (le titre Totus tuus faisant d’ailleurs référence à la devise que s’était donnée le pape lorsqu’il avait été nommé évêque en 1958) et des pages d’Igor Stravinsky, Thomas Adès et Edvard Grieg, les autres pièces nous renvoient aux chants de Noël, qu’il s’agisse du chant A Spotless Rose (1920) du compositeur anglais Herbert Norman Howells (1892-1983), du Seinte Mari Moder Milde (sur des textes anonymes du XIIIe siècle) de James MacMillan, né en 1959, qui fut créé pour la Saint-Sylvestre 1995, ou, enfin, de l’anonyme Ther is no rose of swych vertu.


Ce disque, d’approche souvent aride, met parfaitement en valeur les voix de l’excellent Gabrieli Consort qui, sous la direction attentive de Paul McCreesh, passe du recueillement à l’exaltation, de la mélodie pure au caractère atonal de certaines partitions: une preuve supplémentaire de l’indéniable talent de cet ensemble créé par McCreesh en 1982. Pour ceux qui souhaiteraient poursuivre l’aventure, on ne peut que conseiller le disque «The Road to Paradise» (réalisé par les mêmes et toujours publié chez Deutsche Grammophon) qui réunit lui aussi œuvres vocales du Moyen-Age mais aussi de Gustav Holst ou de Benjamin Britten.


Le site des Gabrieli Consort and Players


Sébastien Gauthier

 

 

 

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