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05/05/2011
« Filiation »
Philippe Hersant : Sonate pour violoncelle seul
Olivier Penard : Elégie pour violoncelle seul, opus 24
Vincent Paulet : Hyperbole pour violoncelle
Zoltán Kodály : Sonate pour violoncelle seul, opus 8
Fabrice Bihan (violoncelle)
Enregistré à Versailles (avril-mai 2010) – 58’56
Quantum QM 7056 (distribué par Codaex)
Publié par le confidentiel label Quantum, ce récital de Fabrice Bihan réunit la fameuse Sonate pour violoncelle seul de Kodály à des pages pour le même effectif signées par des compositeurs français contemporains. Malgré la lecture de la notice, rédigée en français et en anglais, le titre, « Filiation », s’explique malaisément puisqu’un lien clair ne peut être établi entre Kodály et ces musiciens qui bénéficient chacun d’une brève biographie, à l’exception du Hongrois, ce qui, à la rigueur, se comprend.
Créée par Jacques Bernaert, son dédicataire, la Sonate pour violoncelle seul (2003) de Philippe Hersant (né en 1948) repose sur le dialogue de deux éléments contrastés. Il s’agit d’un ouvrage d’une dizaine de minutes, de belle facture mais dotée d’une originalité et d’un souffle en fin de compte peu marqués. Dédiée pour sa part à Fabrice Bihan, qui en a assuré la création, l’Elégie pour violoncelle seul (2009) d’Olivier Penard (né en 1974) se caractérise par une structure classique en arche, deux épisodes nostalgiques encadrant un autre de nature burlesque. Cette œuvre en un seul mouvement de onze minutes « garde le souvenir des œuvres de Jean-Sébastien Bach ou encore Benjamin Britten » et évoque par moments Henri Dutilleux. Plus brève (quatre minutes), décrite à juste titre comme « débridée » et « extravertie », l’Hyperbole (2009) de Vincent Paulet (1962), également créée par Fabrice Bihan, s’avère en comparaison relativement plus aventureuse.
Néanmoins, parmi ces trois compositeurs, aucun ne se dégage par sa personnalité, du moins dans ce bref programme, puisque ces pièces auraient pu être écrites par n’importe lequel des trois. En comparaison, la Sonate pour violoncelle seul de Kodály parait d’une toute autre portée. L’interprète en livre une version équilibrée, sans doute plus réfléchie que fulgurante, et possédant des qualités de liberté, de souplesse, de transparence et de cohérence.
Le site de Fabrice Bihan
Le site de Philippe Hersant
Le site d’Olivier Penard
Le site de Vincent Paulet
Sébastien Foucart
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