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03/01/2011
Ludwig van Beethoven : Les dix Sonates pour violon et piano

Renaud Capuçon (violon), Frank Braley (piano)
Enregistré à La Chaux-de-Fonds (16-20 septembre et 10-13 octobre 2009) – 223’34
Album de trois disques Virgin 50999 642001 0 1





Au Théâtre des Champs-Elysées voici un peu plus d’un mois, le premier volet de cette intégrale avait laissé un sentiment mitigé (voir ici). Méforme des artistes... ou de l’auditeur? Ou bien fallait-il incriminer le volume de la salle, pas nécessairement le plus approprié au dialogue intime entre le violon et le piano, fût-il l’illustration d’un partenariat beethovénien entre les deux interprètes remontant à 1997?


Toujours est-il que l’écoute de ces trois disques inspire des sentiments bien plus positifs. Non seulement on y retrouve les qualités relevées au cours du concert – charme et finesse du violoniste, inventivité et vitalité du pianiste – mais, le micro et le studio aidant, certaines défauts disparaissent aussi. Une prise de son très naturelle permet d’apprécier la manière dont Capuçon joue des couleurs, pas nécessairement séduisantes, voire de l’intonation pour varier l’expression. Une intégrale d’une grande homogénéité, sans véritable temps mort ni temps fort, d’où se détache à peine la Huitième, plus particulièrement pêchue, tandis que la Sixième demeure un peu en retrait.


Les tenants d’un Beethoven plus aventureux et conceptuel continueront d’apprécier Faust/Melnikov (Harmonia mundi), les amateurs d’un violon plus rond et généreux pourront toujours s’en tenir à Suk/Panenka (Supraphon) ou à Perlman/Barenboim (EMI) et les nostalgiques de Grumiaux/Haskil (Decca) ou de Ferras/Barbizet (EMI) ne souhaiteront probablement pas renoncer à ces références mythiques. Mais ceux qui voudraient profiter de l’occasion pour partir à la découverte d’un corpus au sein duquel deux œuvres – les sonates Le Printemps et A Kreutzer – semblent avoir fait beaucoup d’ombre aux huit autres se satisferont sans peine de cet album au minutage généreux, complété par une excellente notice (en anglais, français et allemand) d’Adélaïde de Place et pouvant en outre faire valoir un prix exceptionnellement compétitif.


Simon Corley

 

 

 

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