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02/16/2011
«Virtuoso»
Giuseppe Tartini : Sonate en sol mineur opus 1 n° 4 «Il trillo del diavolo» (arrangement Fritz Kreisler)
Johann Sebastian Bach : Partita pour violon n° 2, BWV 1004: Chaconne
Henryk Wieniawski : Légende, opus 17 (arrangement Gustav Saenger) – Variations sur un thème original, opus 15
César Franck : Sonate pour violon et piano

Ray Chen (violon), Noreen Polera (piano)
Enregistré à Berlin (19-20 avril et 21-25 juin 2010) – 79’31
Sony 88697723202





Voici typiquement un disque en forme de «carte de visite»: rien de plus normal pour faire connaissance avec un jeune artiste tel que Ray Chen (né en 1989), vainqueur de l’édition 2009 du concours Reine Elisabeth, dont, âgé d’à peine vingt ans, il était le plus jeune finaliste (voir ici). Au demeurant, dans son texte introductif en forme de lettre («Cher Auditeur», «Avec mes meilleures salutations») figurant au début de la notice, le violoniste australien d’origine taïwanaise, résidant désormais aux Etats-Unis, ne s’en cache pas: ces «quelques-unes des plus remarquables œuvres pour le violon [...] en un sens représentent qui je suis».


Remarquables? Pas au même degré, en tout cas, puisque le programme, pour le moins composite, associe Tartini à Bach, et Franck à Wieniawski. Et comme aucune nouvelle publication ne pourrait désormais se concevoir sans titre, c’est le plus petit et banal dénominateur commun qui a été choisi: «Virtuoso», à l’unisson d’une photo de couverture prise devant une rame de métro, symbole de vitesse qui en vaut bien un autre – après Joshua Bell feignant de faire la manche à Washington, l’intérêt des violonistes pour le métro semble se confirmer à cette occasion. Elève d’Aaron Rosand au Curtis Institute, Chen est également un protégé de Vengerov, qu’on reconnaît dans une... virtuosité sans complexes, une autorité impressionnante et une sonorité opulente.


Dès lors, faire succéder à la Sonate «Le Trille du diable» de Tartini la Chaconne de la Deuxième Partita de Bach montre les limites de l’exercice, les exigences esthétiques de la seconde n’étant pas de même nature que celles de la première. De même, après la Légende (1859) et les Variations sur un thème original (1854) de Wieniawski, les tentations sirupeuses de la Sonate (1886) de Franck ne font pas illusion, d’autant que le piano est complètement relégué au second plan, Noreen Polera n’ayant d’ailleurs même pas le droit à ne serait-ce qu’une ligne de biographie dans la notice (en anglais, français et allemand).


Simon Corley

 

 

 

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