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02/02/2011
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n°30, opus 109, n°31, opus 110, et n°32, opus 111
Alexei Lubimov (piano)
Enregistré à l’église Doopsgezinde, Haarlem (juillet 2009) – 66’03
Zig-Zag Territoires ZZT110103 (distribué par Outhere)





La trajectoire d’Alexei Lubimov est singulière: un des derniers élèves de Heinrich Neuhaus, défenseur des compositeurs russes et américains de son temps, il s’intéresse aux recherches interprétatives sur instruments d’époque. L’artiste enseigne d’ailleurs le pianoforte au Mozarteum de Salzbourg. Pour ce disque, son choix, argumenté dans la notice (en français, anglais et allemand) s’est porté sur un Alois Graff de 1828, restauré avec un soin sans doute maniaque mais dont les fêlures du temps et les petites imperfections ont quelque chose d’attachant. Les trois dernières Sonates de Beethoven permettent d’en montrer le potentiel mais, surtout, cette rencontre entre ce musicien, cet instrument et ces œuvres essentielles révèlent une poésie insoupçonnée. Cependant, le résultat reste affaire de goût et cette chronique ne prétend pas débattre sur la pertinence d’exécuter cette musique sur un pianoforte alors que les progrès organologiques, associés à une pratique de haut niveau, en dévoilent toute l’infinie richesse avec un immense confort d’écoute.


Le propos progresse à une allure idéale et en toute simplicité. D’une puissance évidemment limitée, mais qui n’amoindrit pas l’envergure de ces Sonates, l’instrument semble dicter l’articulation, soigneusement marquée, et impose sa sonorité que révèle pleinement une prise de son proche mais remarquablement définie. Le medium se distingue par sa douceur, les graves ne souffrent d’aucune compression rédhibitoire. Alexei Lubimov confère à ces œuvres leur évidence et leur immédiateté avec une hauteur de vue qui témoigne d’une réflexion poussée sur le texte. Epanouissement, plénitude, sagesse constituent autant de maîtres-mots qui évitent à l’interprétation de plier sous les intentions. Ecoutez avec quelle imagination le pianiste se plonge dans l’Arietta de la Trente-deuxième Sonate, une petite vingtaine de minutes de grande musique qui, à elles seules, font tout le prix de cette publication hautement aboutie.


Sébastien Foucart

 

 

 

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