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01/25/2011
Carl Nielsen : Symphonies n° 4 «Det Uudslukkelige», opus 29, et n° 5, opus 50

London Symphony Orchestra, Colin Davis (direction)
Enregistré en public à Londres (1er et 4 octobre 2009 [Cinquième], 6 et 9 mai 2010) – 66’36
SACD hybride LSO Live LSO0694 (distribué par Harmonia mundi)





Beethoven et Mahler: pour ses intégrales, LSO Live n’a pas fait preuve jusqu’à présent d’une grande originalité. Même l’intérêt des Symphonies de Sibelius par Sir Colin Davis était relativisé par le fait qu’il les avait déjà enregistrées à deux reprises dans le passé, y compris avec la formation londonienne, dont il est le «président» depuis 2007.


C’est à lui qu’est confié un nouveau projet d’envergure, sortant cette fois-ci des sentiers battus – quoique sans doute davantage pour l’auditeur français que pour celui d’outre-Manche: les six Symphonies de Carl Nielsen (1865-1931). Cela dit, si l’offre est évidemment moins abondante que pour Beethoven, Mahler ou Sibelius, elle n’en est pas moins riche en références, depuis Ole Schmidt (Unicorn) jusqu’à Osmo Vänskä (Bis), en passant par Herbert Blomstedt (Decca) et Michael Schønwandt (Dacapo). Sauf erreur, Davis n’avait pas encore enregistré Nielsen, mais ses affinités avec Sibelius – un répertoire géographiquement et, surtout, stylistiquement proche – étaient prometteuses, même si le compositeur danois n’est pas non plus sans évoquer Beethoven, Bruckner, Mahler ou Chostakovitch, autant de noms qui, au demeurant, confirment, s’il en était besoin, son statut d’éminent symphoniste.


De fait, ce premier volume, accompagné d’une notice (en anglais, français et allemand) qui permettra au néophyte de faire connaissance avec ce répertoire, apparaît comme une réussite. Il associe les deux plus célèbres symphonies: la Quatrième «L’Intextinguible» (1916), au cœur de la Première Guerre mondiale mais optimiste et pleine d’énergie, avec son étonnant duo de timbaliers antagonistes, et la Cinquième (1922), plus conflictuelle, encore plus libre et personnelle avec sa structure en deux parties et sa cadence (!) ad libitum (!) de caisse claire solo, assurément l’une des plus grandes symphonies du siècle passé.


Le chef anglais n’exacerbe certes pas les aspérités et la rugosité du propos, mais livre une interprétation à la fois précise et somptueuse des deux œuvres, qui augure bien de la suite de cette intégrale. A raison d’une moyenne de deux symphonies par saison seulement, il faudra toutefois faire preuve de patience et attendre 2012 pour les quatre autres symphonies, que l’orchestre donnera en concert entre les 26 mai et 13 décembre prochains.


Simon Corley

 

 

 

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