About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

10/02/2010
Mikhaïl Glinka : Ouverture en ré majeur – Ouverture en sol mineur – Romances «Ne nazivaj», «Kolybelnaia», «Nochnoj smotr» et «Ti skoro» – Symphonie en si bémol majeur – Une vie pour le tsar: Trois Danses – Kamarinskaya – Valse-fantaisie
Olga Senderskaya (soprano), Alina Shakirova (mezzo-soprano), Petr Novikov (basse), Ilya Konovalov (violon), Vitaly Nazarov (hautbois), Musica Viva, Alexander Rudin (violoncelle et direction)
Enregistré au studio de radioffusion et d’enregistrement d’Etat de Moscou (septembre 2009) – 72’45
Fuga Libera FUG571 (distribué par Harmonia mundi)





Nommé également Musica Viva et actif depuis 1978, l’Orchestre de chambre de Moscou avait permis de (re)découvrir Alexander Alyabiev en lui consacrant tout un disque pour Fuga Libera (FUG539). Si Mikhaïl Glinka bénéficie d’une plus grande notoriété, cette nouvelle parution comporte elle aussi son lot de raretés, disséminées aux côtés de pages mieux connues. Exécutée avec une élégance toute classique et de façon presque tranquille, la Valse-fantaisie (nouvelle orchestration de 1856) clôt d’ailleurs ce programme tandis qu’un Kamarinskaya (1848) pondéré et idéalement svelte occupe l’antépénultième plage.


Le reste est inédit ou n’a manifestement plus été joué depuis longtemps, à en croire une notice soigneusement ordonnée (en français, anglais et russe). Le compositeur a orchestré quatre de ses nombreuses mélodies : «Ne l’appelle pas céleste» (1834, un probable portrait de sa future épouse Maria Ivanova), «Berceuse» (1840, pour orchestre à cordes), l’étrange «Revue nocturne» (1834) et «Tu m’oublieras bientôt» (1847) sont partagés par Olga Senderskaya (soprano), Alina Shakirova (mezzo-soprano) et Petr Novikov (basse) qui les chantent fort honorablement (texte des romances reproduits dans le livret mais uniquement... en cyrillique).


Les deux Ouvertures, en majeur et sol mineur, datant toutes deux de 1822, témoignent d’une connaissance de la musique viennoise mais aussi d’un réel talent. Placées logiquement au début, elles illustrent la conscience avec laquelle les musiciens défendent cette musique : jeu collectif alerte, plaisant et exactement mis en place. Pour une raison inconnue, Glinka a laissé inachevée une Symphonie en si bémol majeur (1822-1926). Petr Klimov (né en 1970) l’a reconstituée en préservant autant que possible la partition, comme il l’explique dans ses notes. Dans cet état, il s’agit d’une œuvre en un seul mouvement de six minutes, ravissante et dynamiquement contrastée. Autre contribution de ce diplômé de l’Institut Gnessin, la reconstitution de deux des trois danses prévues à l’origine pour Une vie pour le Tsar, seul le «Pas de quatre» ayant été retenu dans la version définitive. Le «Pas de trois» et le «Pas de deux» se caractérisent par de nombreuses interventions solistes ; ainsi, le violon dans le «Pas de trois» lui confère une allure paganinienne. D’autres instruments occupent le devant de la scène avec brio, tels le hautbois et le violoncelle, tenu par Alexander Rudin lui-même, directeur artistique de Musica Viva depuis 1988. Une jolie publication, d’un intérêt documentaire certain (même si tout n’est probablement pas génial) et illustrée par le fameux portrait du compositeur par Ilya Repin, celui qui peignit également Moussorgski en robe de chambre, dans un état effroyable.


Sébastien Foucart

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com