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08/14/2010
Johannes Brahms : Vier ernste Gesänge, opus 121
Robert Schumann : Sechs Gedichte, opus 90
Franz Schubert : Der Jüngling an der Quelle, D. 300 – Erlkönig, D. 338 – Der Tod und das Mädchen, D. 531 – Der Strom, D. 560 – Das Abendrot, D. 627 – Im Abendrot, D. 799
Richard Strauss : Ach weh mir unglückhaftem Mann, opus 21 n° 4 – Epheu, opus 22 n° 3 – Morgen!, opus 27 n° 4 – Traum durch die Dämmerung, opus 29 n° 1

Nathan Berg (baryton), Julius Drake (piano)
Enregistré au Henry Wood Hall, Londres (15-18 mai 2007) – 66’50
Atma ACD2 2571 (distribué par Intégral) – Notice de présentation en anglais et en français (texte des lieder traduit en anglais et en français)





Nathan Berg relève le pari audacieux de présenter un récital aux tonalités nocturnes, avec bon nombre de lieder célèbres écrits par des compositeurs au sommet de leur art (l’émouvant Opus 90 de Schumann, le testamentaire Opus 121 de Brahms, le Morgen! de Strauss, certaines mélodies parmi les plus appréciées chez Schubert)... se prêtant ainsi davantage au jeu de la comparaison. Cette dernière oblige à évoquer deux défauts. D’une part, le natif du Saskatchewan ne s’exprime pas dans un allemand à la prononciation irréprochable. D’autre part, sa voix n’est pas naturellement séduisante, avec son timbre plutôt banal et un certain manque d’identité vocale (... pour comparer, on peut écouter ceci par exemple).


Mais, à force de maîtrise et d’investissement, le chanteur canadien parvient à magnifier l’ambitieuse sélection de lieder pour baigner son récital dans une belle douceur automnale. Malgré des moyens dont on sent les limites, Nathan Berg va ainsi au bout de lui-même dans le Requiem de Schumann (qui referme l’Opus 90), s’investissant dans le vieux cantique catholique comme une étoile dans la nuit: Ihm, der selbst als Stern der Nacht. En vrai baryton (avec un registre très homogène du grave à l’aigu), il parvient à dominer la ligne de chant pour exprimer douceur et ferveur. Saluons également ses indéniables efforts de caractérisation, plus particulièrement perceptibles dans les lieder à dialogues (Pauvre de moi! chez Strauss, La Jeune fille et la mort chez Schubert, exacerbant l’individualisation des personnages de Goethe dans Le Roi des aulnes, où il ose un sprechgesang contestable). Au total, l’audacieux pari est d’autant plus relevé qu’en spécialiste de l’accompagnement du lied, Julius Drake (né en 1959) apporte calme et sérénité avec son piano attentif et discret, faisant de ce récital une grande romance aux étoiles.


Le site de Julius Drake


Gilles d’Heyres

 

 

 

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