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07/13/2010
Gaetano Donizetti : Il Giovedì grasso

Bruna Rizzoli (Nina), Juan Oncina (Ernesto Rousignac), Nestore Catalani (Sigismondo), James Loomis (Il Colonnello), Rodolfo Malacarne (Teodoro), Maria Minetto (Camilla), Irene Bassi-Ferrari (Stefanina), Teodoro Rovetta (Cola), Orchestra della Radiotelevisione della Svizzera Italiana, Edwin Loehrer (direction)
Enregistré en public à Lugano (février 1961) – 60’03
Opera d’Oro OPD 1472 (distribué par DistrArt) – Notice en anglais de Bill Parker





Certes, Gaetano Donizetti (1797-1848) est l’auteur d’opéras célébrissimes mais il est également un compositeur prolifique qui a laissé un grand nombre d’opéras en un acte ou de farces dont l’intérêt est souvent relatif… Après avoir notamment créé La lettera anonima (opéra en un acte datant de 1822), Elvida (1826) et en attendant I Pazzi per progetto (1830), voici donc Il Giovedì grasso («Le jeudi gras»). Créé à Naples le 26 février 1829, il s’agit d’une adaptation, sur un livret de Domenico Gilardoni, de la comédie de Scribe et Delestre-Poirson, Le Nouveau Pourceaugnac, elle-même copiée sur la comédie de Molière Monsieur de Pourceaugnac. N’allons pas chercher l’élaboration là où elle n’existe pas. Cette farce décrit simplement une jeune fille innocente (Nina) se faisant aider de ses amis pour échapper à celui (Ernesto) que le colonel, son père, lui a promise, et pour épouser celui qu’elle aime vraiment, Sigismondo…


A l’écoute de cet opéra, dont le son est parfaitement rendu, on pense immanquablement à un autre génie, à Gioacchino Rossini, qui travailla à Naples jusqu’en 1822 et qui marqua de son empreinte le monde musical italien de façon profonde. Cette influence apparaît en tout premier lieu dans l’orchestre qui, outre les effets que l’on peut entendre aussi bien dans La Cenerentola que dans Il Viaggio a Reims, utilise avec une assez grande finesse les bois (flûte piccolo et clarinette en premier lieu) et, de manière générale, génère une joie instrumentale du début à la fin. On regrettera néanmoins un orchestre de piètre qualité (jouant de manière assez fausse dans l’air «Piano. E come mai potrei» chanté par Sigismondo, Ernesto et Camilla, jouant franchement faux dans le final de l’opéra!), dirigé avec peu d’imagination par Edwin Loehrer.


Influence également dans le chant qui opte franchement pour la comédie : même si nous ne disposons pas de la traduction des textes chantés (la notice étant, une fois encore chez cet éditeur, indigente), le jeu, les échanges qui fusent, les réponses du tac au tac font là encore penser à Rossini. Malheureusement, les protagonistes sont loin d’être à la hauteur. Si Bruna Rizzoli tire son épingle du jeu, on n’en dira pas autant des voix masculines. Juan Oncina chante faux de bout en bout, s’égosillant dès que la tessiture requiert davantage que le médium, James Loomis paraissant quant à lui peu impliqué dans son rôle de père acariâtre. Seul Nestore Catalani chante avec conviction son rôle: cela ne suffit pas pour autant à racheter un enregistrement anecdotique qui ne s’adresse qu’aux amateurs du genre.


A noter que Nuova Era vient également de rééditer cet enregistrement (référence 232585).


Sébastien Gauthier

 

 

 

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