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05/21/2010
Airs extraits de Der Fliegende Holländer, Parsifal, Die Meistersinger von Nürnberg, Salom, Boris Godounov, Don Carlo, Simon Boccanegra, Falstaff, Don Giovanni, Il turco in Italia, Pelléas et Mélisande, La Damnation de Faust et Les Contes d’Hoffmann
José van Dam (baryton-basse), Solistes divers, Chœurs et Orchestre symphonique de la Monnaie, Sylvain Cambreling, John Pritchard, Antonio Pappano, Michael Schonwandt, Ivan Fischer, George Benjamin (direction)
Enregistré à la Monnaie, Bruxelles (1981-2002) – 149’20
Un double album Cyprès CYP8603 (distribué par Abeillemusique et AMG Records [Benelux])





José van Dam se retire progressivement de la scène lyrique : après un mémorable Don Quichotte, dernier spectacle auquel il prenait part à la Monnaie, quelques engagements l’attendent encore à Genève et Barcelone avant de se tourner exclusivement vers le récital, le concert – à quelle fréquence ? – l’enseignement, bien sûr, et même le cinéma. Cyprès saisit l’occasion pour lui rendre hommage en se concentrant sur ses prestations à la Monnaie.


Dotée d’un portrait de Sylvain Fort instructif mais sophistiqué au point de frôler le maniérisme, cette publication s’intitule, sans majuscules, « 30 years at la monnaie/de munt », ce que contredisent les archives du théâtre qui indiquent pour les débuts un Leporello pendant la saison 1970/1971. Toutefois, les succès bruxellois s’enchaînent dès un Don Carlo en 1981 dans lequel José van Dam interprétait Philippe II et dont deux extraits ont été sélectionnés. A l’époque, le chanteur avait acquis bien du métier grâce à ses années de troupe à Paris, Genève et Berlin et s’était forgé une solide réputation notamment auprès de Karajan. Par la suite, ses apparitions se succédèrent à un rythme régulier pour le plus grand bonheur du fidèle public de la Monnaie qui a pu le voir dans la plupart de ses grands rôles comme le Hollandais, Hans Sachs, Golaud, Méphistophélès ou Simon Boccanegra.


En presque deux heures et demie, ce double album rappelle ces incarnations : dix-huit extraits repris de treize productions et s’étalant de 1981 à 2002 – une Damnation de Faust qui n’a guère laissé un fort souvenir malgré la présence du baryton-basse. A part Catherine Malfitano dans Salomé (1992), les autres chanteurs que l’on peut entendre ne se distinguent pas particulièrement au même titre que l’orchestre mené, le plus souvent, par Sylvain Cambreling qui en assura la direction musicale de 1981 à 1991. La couverture s’avère par ailleurs trompeuse puisque la photographie correspond à la production de Boris Godounov réalisée en 2006 alors que les deux airs repris dans le premier disque proviennent d’une autre, datant de 1986 et représentée, toujours selon les archives, au Cirque royal. L’édition n’en reste pas à cette incongruité puisqu’elle adjoint les textes chantés uniquement dans la langue originale, celui de Boris étant d’ailleurs rédigé en cyrillique. Qu’à cela ne tienne, les témoignages de cette voix reconnaissable entre toutes montrent une ligne de conduite immuable (simplicité, profondeur, diction) tout au long d’une carrière menée avec intelligence et faite, également, de renoncements (Rigoletto, Wotan). Ils viennent en complément des intégrales, bien connues pour la plupart, réalisées par Solti (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, La Damnation de Faust; Falstaff) et Karajan (Salomé, Le Vaisseau fantôme, Parsifal, Pelléas et Mélisande).


Une rétrospective forcément incomplète – tournez-vous vers EMI pour l’entendre dans l’opéra français et son Saint François d’Assise chez DG – mais représentative et indispensable pour qui souhaite se remémorer des bons moments passés dans le théâtre bruxellois.


Sébastien Foucart

 

 

 

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