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05/17/2010
Darius Milhaud : Concertos pour violoncelle n° 1, opus 136, et 2, opus 255 – Suite cisalpine sur des airs populaires piémontais, opus 332
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle n° 1, opus 33 (#)

Mark Drobinsky (violoncelle), Orchestre symphonique d’Ekaterinburg, Orchestre de la radio suédoise (#), Dimitri Liss, Stig Westerberg (#) (direction)
Enregistré en public à Stockholm (avril 1988 [Saint-Saëns]) et en studio à Ekaterinburg (avril 2000 [Milhaud]) – 65’22
Doron DRC 3035 (distribué par Intégral) – Notice en allemand, anglais et français






Quel début ! Le micro quasiment dans la caisse du violoncelle de Carlo Antonio Testore en 1748 capte un grave stupéfiant sous les doigts de Mark Drobinsky, né à Bakou comme Msistlav Rostropovitch son maître, mais installé à Paris. C’est profond, ample, superbe. Ce sont les premières notes du Premier concerto (1934) de Darius Milhaud (1892-1974), une de ses très nombreuses et brèves œuvres concertantes. Suit une légère mélodie où on devrait retrouver toute la finesse du compositeur provençal, même s’il ne s’agit pas là d’une de ses meilleures œuvres, mais où on découvre un violoncelle traînant un orchestre quelque peu éloigné mais surtout inexistant et manquant singulièrement de pétillant notamment dans un troisième et dernier mouvement qui devrait être joyeux et baigné de soleil tropical.


Les choses ne changent guère dans le court Second concerto (1945), encore plus sud-américain et enregistré en première mondiale, voire dans la très cosmopolite Suite cisalpine (1954), moins connue que la Suite provençale et où rythmes piémontais et français se télescopent dans des polytonalités bien typiques de Darius Milhaud. Elles ne s’améliorent pas avec le Premier concerto (1872) de Camille Saint-Saëns (1835-1921), enregistré en public, ceci expliquant peut-être cela. Le violoncelle est toujours aussi somptueux notamment dans les passages d’un lyrisme presque schumannien. Il est bien élégant dans l’Allegretto con moto central mais parfois à la peine dans les parties virtuoses du troisième et dernier mouvement. Le problème est surtout qu’on cherche vainement quelque intensité dans le propos et que l’accompagnement, par un autre orchestre, est bien pauvre pour ne pas parler de fadeur.


Stéphane Guy

 

 

 

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