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05/05/2010
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonies n° 29, K. 186a [201], n° 39, K. 543, et n° 40, K. 550

RIAS-Symphonie-Orchester, Ferenc Fricsay (direction)
Enregistré à Berlin, Jesus-Christus-Kirche (3 mai 1950 [Symphonie n° 39]), en public au Titiana-Palast (17 mars 1952 [Quarantième]) et en public à la Hochschule für Musik (31 mai 1955 [Symphonie n° 29]) – 79’44
Audite 95.596 (distribué par Intégral) – Notice bilingue (allemand et anglais) de Friedrich Sprondel





Septième volume de l’Edition Ferenc Fricsay distribuée par l’excellent label Audite, le présent disque est consacré à trois des plus célèbres symphonies de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). S’il n’est pas nécessaire de revenir longuement sur ces trois œuvres, il peut être utile, en revanche, de revenir sur le contexte de leur enregistrement.


Le Hongrois Ferenc Fricsay (1914-1963) est une figure majeure de la direction d’orchestre au cours des années 1950. Disparu prématurément, il a gravé un nombre important de disques au sein desquels Mozart fait véritablement figure de compositeur de prédilection. A la tête de « son » orchestre, le RIAS-Symphonie-Orchester, il a multiplié les enregistrements de ses symphonies. Ainsi, après avoir gravé la Trente-cinquième le 12 septembre 1952, il enregistre la Quarante-et-unième du 9 au 11 septembre 1953 ainsi que la Vingt-neuvième le 1er octobre 1955 (c’est également de cette époque, à la fin du mois de septembre, que date le miraculeux Dix-neuvième concerto avec Clara Haskil). Quelques années plus tard, il enregistre à la tête de l’Orchestre symphonique de Vienne la Quarantième du 26 au 29 novembre 1959, et la Trente-neuvième les 29 et 30 novembre 1959. Tous ces enregistrements, parus chez Deutsche Grammophon, témoignent d’un style aérien, dépouillé, mélancolique dominé par un superbe sens du phrasé et de la dynamique des nuances.


Ce disque fait véritablement figure d’aubaine puisque, sauf erreur, c’est la première fois que les deux gravures effectuées sur le vif sont publiées. Respectivement jouées en 1955 et 1952, elles témoignent donc, au même titre que celle effectuée en studio, d’une période où Mozart faisait véritablement figure de « pain quotidien » tant pour le chef que pour l’orchestre avec lequel il a tissé des liens si intenses. Le travail méticuleux effectué sur ces partitions est réel mais ne se sent en aucune manière tant l’interprétation s’avère naturelle et évidente : le trait est souple et les tempi globalement retenus (le dernier mouvement, Allegro con spirito, de la Vingt-neuvième ou le premier mouvement de la Quarantième). Surtout, on ne peut qu’apprécier la délicatesse de l’orchestre qui cisèle une véritable dentelle sonore : pour s’en persuader, on écoutera par exemple l’intervention des cors et des bois dans l’Allegro initial de la Trente-neuvième qui, loin d’entrecouper le discours principal confié aux cordes, contribue bien au contraire à en relancer la dynamique. Même si les instrumentistes ne sont pas irréprochables (les cordes au début du dernier mouvement de la Trente-neuvième qui s’entremêlent quelque peu), ils dégagent un véritable enthousiasme qui s’avère immédiatement communicatif. La conception de Fricsay confine même à la ferveur : c’est le sentiment qui vient immédiatement à l’esprit lorsque l’on écoute l’Andante de la Quarantième de telle sorte que, même s’il est joué très lentement, on a l’impression qu’il ne peut de toute façon en être autrement tant la musique coule de source. C’est sûrement cela qu’on appelle avoir du style...


Un site consacré à Ferenc Fricsay


Sébastien Gauthier

 

 

 

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