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04/15/2010
Georges Migot : Concert pour flûte, violoncelle et harpe – Sonate en cinq parties pour flûte et piano – Trois berceuses chantées – Le livre de danceries
Frédéric Werner (flûte), Jean Barthe (violoncelle), Elodie Warner (harpe), Dominique Deluzé (piano), Maria Sartova (soprano), Julien Guénebaut (piano), Annie Jodry (violon)
Enregistré à Paris (février 1998) – 59’55
Marcal MA001001 (distribué par Intégral)





A tous ceux qui ont aimé le dernier disque du Trio Hochelaga consacré à Georges Migot (voir ici), celui-ci, enregistré en 1998 et sobrement présenté, permettra d’approfondir le vaste catalogue de musique de chambre de ce musicien indépendant, humaniste, spirituel mais aussi poète et peintre à ses heures – la jolie toile colorée et naïve représentée au dos de la pochette est de lui.


Point commun entre les deux, Le livre de danceries (1929) qui souffre dans cette version d’un violon guère séduisant. Les autres œuvres, sans doute moins essentielles mais exécutées de façon fort satisfaisante, révèlent une pensée concentrée et une écriture refusant toute facilité. Le Concert pour flûte, violoncelle et harpe (1929), à la texture raffinée, se caractérise par une dynamique contenue, un ton continuellement mesuré et une absence d’éclat. Toute aussi pudique et retenue, la Sonate pour flûte et piano (1945), en cinq mouvements, séduit grâce aux longues, sinueuses et imprévisibles phrases que Migot a réservées à l’instrument à vent. Elle mérite d’être défendue aux côtés des pages plus illustres de Gaubert, Ibert, Milhaud et, bien sûr, Poulenc, pour ne citer qu’eux.


Le compositeur a laissé de nombreuses pages pour voix et piano (ou associée, de façon plus originale, avec la harpe, la guitare, la flûte ou le violoncelle). Le texte de Marie Gevers mis en musique dans les Trois berceuses chantées (1934), dont la plus « longue » ne dépasse pas une minute et quarante secondes, n’est pas reproduit dans la tout aussi brève notice uniquement rédigée en français. Souffrant d’une prononciation française médiocre, ce cycle s’oublie vite mais cela ne doit pas empêcher de s’aventurer sur les sentiers tracés par ce musicien exigeant et à découvrir.


Sébastien Foucart

 

 

 

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