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04/12/2010
Wolfgang Amadeus Mozart : Don Giovanni, K. 527

Carlos Alvarez (Don Giovanni), Ildebrando D’Arcangelo (Leporello), Franz-Josef Selig (Le commandeur), Adrianne Pieczonka (Donna Anna), Michael Schade (Don Ottavio), Anna Caterina Antonacci (Donna Elvira), Angelika Kirchschlager (Zerlina), Lorenzo Regazzo (Masetto), Chor der Wiener Staatsoper, Ernst Dunshirn (chef de chœur), David Aronson (clavecin), Bühnenorchester der Osterreichischen Bundestheater, Maksimiljan Cencic (direction), Orchester der Wiener Staatsoper, Riccardo Muti (direction), Roberto de Simone (mise en scène), Nicola Rubertelli (décors), Zaira de Vicentiis (costumes), Kurt Schöny (lumières), Renato Zanella (chorégraphies), Brian Large (réalisation)
Enregistré en public au Theater an der Wien, Vienne (juin 1999) – 172’44
Arthaus 107 101 (distribué par Intégral) – Son PCM stereo – Format 16/9 – Region code: 0 –Sous-titres en anglais, allemand, français, espagnol et italien





Précédemment édité chez TDK, voici un Don Giovanni (1787) présenté par l’Opéra de Vienne en juin 1999 au Theater an der Wien dans le cadre des Wiener Festwochen et capté par la télévision autrichienne. La notice (en anglais, français et allemand) ne dissimule pas que cette production reçut un accueil mitigé, tant du public que de la presse, même si ConcertoNet en rendit compte en son temps de façon très favorable (voir ici).


Roberto de Simone a choisi de raconter au travers de l’opéra de Mozart l’histoire de la mise en scène du XVIe à la toute fin du XIXe, notamment la manière dont la perception du rôle-titre a évolué au fil des siècles. Avec un tel concept, les personnages apparaissent à chaque fois avec un costume différent, requérant de Zaira de Vicentiis une grande polyvalence. La direction d’acteurs évolue également au fur et à mesure, de même que les décors de Nicola Rubertelli et les lumières de Kurt Schöny. Porteur de sa propre incohérence tant les époques se succèdent rapidement, le concept a cependant le mérite d’ouvrir une réflexion sur l’œuvre et sur le mythe.


Mais sa réalisation ne convainc pas, en particulier dans un premier acte terne et statique, où Don Giovanni, pourtant incarné par un Carlos Alvarez alors âgé de 32 ans seulement, semble éteint et dépourvu de prestance. Trop souvent, la surface et le volume de la scène sont considérablement réduits par un rideau devant lequel les chanteurs, il est vrai comme statufiés par la lourdeur de leurs costumes, restent confinés dans des positions stéréotypées. Dans le Finale, le décalage entre une fosse particulièrement animée et un plateau figé devient même caricatural et si le second acte offre davantage de couleur et de mouvement, l’ensemble demeure assez peu convaincant.


La direction de Riccardo Muti, dont la prestation à la Scala en 1987 dans la mise en scène de Giorgio Strehler a par ailleurs été publiée chez Opus Arte en 2004, se révèle tout aussi composite, alternant d’opulentes références à la tradition et une vivacité que ne renieraient pas les «baroqueux». Dans tous ces registres, l’Orchestre de l’Opéra de Vienne sait y faire, accompagnant une distribution de haut vol, aux voix confortables et larges, rarement prises en défaut. La qualité essentiellement musicale de ce spectacle, filmé avec une abondance de gros plans par l’incontournable Brian Large, est malheureusement écornée par la laideur de la sonorité du clavecin dans les récitatifs.


Simon Corley

 

 

 

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