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01/24/2010
Frédéric Chopin : Etude, opus 10 n° 3 (c) – «Allegro maestoso», extrait du Concerto pour piano et orchestre n° 1, opus 11 (#) (a) – Nocturne n° 20, opus posthume (b) – Valse n° 19, opus posthume (o)
Ludwig van Beethoven : «Adagio sostenuto», extrait de la sonate n° 14, opus 27 n° 2 (f) – «Adagio un poco mosso», extrait du Concerto pour piano et orchestre n° 5, opus 73 (¤) (i) – «Adagio cantabile», extrait de la Sonate n° 8, opus 13 (e)
Franz Schubert : Mélodie hongroise, D. 817 (c) – «Andantino», extrait de la Sonate n° 22, D. 959 (f) – Impromptu, D. 899 n° 3 (i)
Johann Sebastian Bach : Prélude n° 1, BWV 846 (c) – «Aria», extrait des Variations Goldberg, BWV 988 (n) – Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ», BWV 639 (transcription Busoni) (f)
Wolfgang Amadeus Mozart : «Adagio», extrait du Concerto pour piano et orchestre n° 23, K. 488 (#) (l) – «Andante», extrait du concert pour piano et orchestre n° 21, K. 467 (#) (l)
Erik Satie : Gymnopédie n° 1 (k)
Johannes Brahms : Valse, opus 39 n° 15 (g)
Serge Rachmaninov : «Adagio sostenuto», extrait du Concerto pour piano et orchestre n° 2, opus 18 (*) (h)
Georg Friedrich Haendel : «Menuet», extrait de la Suite en si bémol, HWV 434 (f)
Maurice Ravel : «Adagio assai», extrait du Concerto pour piano et orchestre en sol majeur (~) (m)
Claude Debussy : Arabesque n° 1 (k)
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : «Juin», extrait des Saisons, opus 37a (d)
Edvard Grieg : «Allegro molto moderato», extrait du Concerto pour piano et orchestre, opus 16 (§) (g)
Robert Schumann : «Rêverie», extrait des Kinderszenen, opus 15 (a)
Franz Liszt : «La Campanella», extrait des études d’après Paganini (j)

Martha Argerich (a), Claudio Arrau (b), Vladimir Ashkenazy (c), Brigitte Engerer (d), Emil Gilels (e), Wilhelm Kempff (f), Stephen Kovacevich (g), Lang Lang (h), Radu Lupu (i), Nikita Magaloff (j), Pascal Rogé (k), Rudolf Serkin (l), Jean-Yves Thibaudet (m), Rosalyn Tureck (n), Lilya Zilberstein (o) (piano), London Symphony Orchestra (#), Orchestre Philharmonique d’Israël (¤), Orchestre du Théâtre Mariinski (*), Orchestre Symphonique de Montréal (~), BBC Symphony Orchestra (§), Claudio Abbado (#), Colin Davis (§), Charles Dutoit (~), Valery Gergiev (*), Zubin Mehta (¤) (direction)
Dates et lieux d’enregistrement divers – 154’17
Un double album Deutsche Grammophon 480 3174 (distribué par Universal) – Notice de présentation en français






Après «Les Elections classiques», «Les Elections de la musique de film» et «Les Elections de l’opéra», Deutsche Grammophon remet le couvert avec «Les Elections du piano», dont les résultats entendent livrer «les vingt-cinq plus belles musiques pour piano élues par les Français». Et, en cette année bicentenaire, the winner is… Chopin (fier représentant de l’équipe de Pologne et, dira-t-on par chauvinisme, un peu de France aussi). Il l’emporte haut-la-main avec quatre paniers sur vingt-cinq marqués au cours de la partie, laquelle se déroule en deux disques d’une heure et quart chacun. Chopin rafle même un beau Ballon d’Or pour son étude «Tristesse» (… merci Serge !), qui se hisse sur la plus haute marche du podium, malgré le hors-jeu flagrant du toucher pour le moins maniéré de Vladimir Ashkenazy. Fort heureusement, la sportivité de Martha Argerich (dans l’Allegro maestoso du Premier concerto, l’extrait le plus long du match) et la puissance de Claudio Arrau (dans un granitique Nocturne en ut dièse mineur) relèvent le niveau.


Le compositeur polonais est talonné par ses rivaux de toujours : Beethoven, Schubert et Bach, crédités chacun de trois passes décisives, le premier voyant même son «Clair de lune» remporter la médaille d’argent de cette finale à vingt-cinq. Bizarre, par contre, que ce choix du deuxième mouvement du Concerto «L’Empereur», dont la fin annonce le thème du dernier mouvement et appelle naturellement une suite qu’on n’entendra pas, la Gymnopédie qui suit paraissant venir comme un cheveu sur la soupe !


Mozart est nettement distancé, avec seulement deux réalisations. S’il peut s’agir d’une déception pour lui, il se consolera en constatant que le peloton est loin derrière : Brahms, Rachmaninov, Tchaïkovski, Grieg… qui ne parviennent à inscrire qu’un seul but dans ce jeu où le «team France» récolte des places d’honneur avec ses grands champions : Satie, Ravel et Debussy. On peut crier à l’erreur d’arbitrage pour les malheureux Liszt et Schumann (derniers de la classe !), dont Nikita Magaloff et Martha Argerich (avec une «Rêverie» à la hauteur de la Zidane du piano) défendent pourtant les couleurs avec panache. On a bien du mal, par contre, à croire que, dans ce «Top 25» des musiques pour piano préférées des Français – en réalité, des auditeurs de Radio Classique –, on doive faire figurer la Mélodie hongroise en si mineur de Schubert (qui arrive à la troisième place du classement) ou le «Menuet» de la Suite en sol mineur de Haendel. Toujours est-il que, pour le randonneur ou pour le sportif pressé, ce double album bon marché s’écoutera bien agréablement.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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