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01/02/2010
«Quartetti fugati»
Joseph Haydn : Quatuors n° 32, opus 20 n° 2, et n° 35, opus 20 n° 5
Johann Georg Albrechtsberger : Adagio et Fugue, opus 21 n° 4 – Adagio et Fugue, opus 24 n° 4
Gregor Joseph Werner : Fugues en sol mineur et en ré mineur
Johann Sebastian Bach : Fugues en ut mineur, BWV 871, et en mi bémol majeur, BWV 876 (arrangements Wolfgang Amadeus Mozart, K. 405 n° 1 et 2)

Quatuor Rincontro: Pablo Valetti, David Plantier (violon), Patricia Gagnon (alto), Petr Skalka (violoncelle)
Enregistré à Paris (15-19 juin 2009) – 68’50
Zig-Zag Territoires ZZT 091003 (distribué par Harmonia mundi)






Le Quatuor Rincontro tire son nom de l’intitulé d’un mouvement d’un quatuor de Franz Xaver Richter, qu’il a enregistré en 2006 pour Alpha, mais la formation a désormais rejoint Zig-Zag Territoires. Ses membres appartiennent à différents ensembles jouant sur instruments «anciens», notamment à Café Zimmermann, tel le violoncelliste Petr Skalka, qui signe la notice (en français et en anglais) de ce disque dont le projet suscite davantage d’intérêt que la réalisation.


Sous le titre de «Quartetti fugati», il s’agit de montrer l’importance que continue de revêtir dans la seconde moitié du XVIIIe siècle une forme pourtant archaïque, celle de la fugue, dans l’écriture pour quatuor à cordes. Le programme est construit en forme d’arche, autour de deux des cinq Fugues du Second livre (1744) du Clavier bien tempéré de Bach arrangées en 1782 par Mozart, entourées par deux Fugues de Gregor Joseph Werner (1693-1766), elles-mêmes encadrées par deux des Adagios et Fugues de Johann Georg Albrechtsberger (1736-1809). C’est à deux des six quatuors de l’Opus 20 (1772) de Haydn qu’il revient respectivement d’ouvrir et de fermer la marche.


Entre les compositeurs et les œuvres, au-delà même de leur caractère fugué, un subtil réseau de relations ne tarde pas à apparaître. Si Albrechtsberger est passé à la postérité comme l’un des maîtres de Beethoven, dont la Grande Fugue conclut le corpus de Quatuors, il faut se souvenir que Haydn fut vice-maître de chapelle (1761-1766) auprès de Werner à Esterházy, où il lui succéda, et qu’il lui rendit hommage en faisant éditer en 1804 ses six Fugues en quatuors. Et c’est le baron van Swieten, par ailleurs grand ami de Haydn, qui contribua à faire connaître à Mozart la musique de Bach.


La déception provient d’une prise de son cotonneuse et réverbérée, en contradiction avec la netteté du trait et l’absence de boursouflure que peuvent apporter à ce répertoire une interprétation «historically informed». Ainsi émoussée, comme manquant de souffle, la majeure partie du disque, à savoir les deux quatuors de Haydn, particulièrement l’intimidant Trente-cinquième (fa mineur), peine à faire face à une rude concurrence, y compris dans la même mouvance interprétative. En revanche, il vaut évidemment le détour pour les pièces de Werner et Albrechtsberger, voire les arrangements de Bach par Mozart, somme toute assez rares.


Le site du Quatuor Rincontro


Simon Corley

 

 

 

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