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12/15/2009
Béla Bartók : Le Château de Barbe-Bleue, sz. 48
Elena Zhidkova (Judith), Willard White (Barbe-Bleue), London Symphony Orchestra, Valery Gergiev (direction)
Enregistré en public au Barbican Center, Londres (janvier 2009) – 58’53
LSO Live 0685 (distribué par Harmonia mundi)





Le London Symphony Orchestra documente abondamment ses prestations de concert au moyen d’un label logiquement baptisé LSO Live. Ce SACD accompagné d’une notice trilingue (mais bilingue pour le livret) propose le Château de Barbe-Bleue que son principal conductor Valery Gergiev a dirigé en janvier dernier au Barbican Center avec, en soliste, Elena Zhidkova et sir Willard White qui incarne le rôle-titre depuis de nombreuses années alors qu’aucun témoignage discographique n’était disponible.


Les premières minutes agacent puisque le prologue parlé, qui plus est expédié, est récité en anglais (« Once upon a time... ») alors que le reste est chanté en hongrois. Mais la prestation du chef à la tête d’un orchestre somptueux fait vite oublier cette incongruité. Malgré les mérites respectifs d’une mezzo-soprano cependant un peu anonyme et d’un baryton un peu éteint, cette version polarise en fin de compte l’attention grâce à une prestation orchestrale magnifique bien que entachée de menues imperfections qui ne seraient probablement pas passées en studio. Gergiev parcourt cette partition en se focalisant davantage sur l’instant que sur la construction. Le flux se déroule dans des tempi plutôt allants – le propos se fait parfois laconique – mais l’ensemble, décanté, ne se révèle en fin de compte ni superficiel ni, ce qui pouvait être craint, survolté. Le ton est plutôt intérieur avec, toutefois, d’impressionnants déchaînement impeccablement rendus. Une louable réussite même si elle ne remplace pas la précieuse version de Haitink à Berlin (EMI), elle aussi captée en public, voire la version exotique (puisque chantée en allemand) d’un Fricsay génial (DG) pour ne citer que deux références plus contrastées mais non moins investies et émouvantes.


Sébastien Foucart

 

 

 

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