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11/22/2009
Claude Debussy : La Mer – Images
Orchestre philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine (direction)
Enregistré à la Philharmonie du Luxembourg (février 2009) – 58’26
Timpani 1C1165 (distribué par Abeille musique)





Que serait Timpani sans l’Orchestre philharmonique du Luxembourg à qui il doit nombre de disques de musique française particulièrement précieux (Auric, L. Boulanger, Cras, Gaubert, d’Indy, Magnard, Pierné, Poulenc, Ropartz, Roussel) ? Emmanuel Krivine le dirige cette fois-ci dans Debussy, étrangement peu représenté dans le catalogue de ce label qui célèbrera l’année prochaine ses vingt ans d’existence.


Le très analytique texte de présentation (en français et anglais) de Harry Halbreich met d’emblée les points sur les i : « Non, contrairement à une idée trop ancrée, Claude Debussy n’est pas un impressionniste en musique [...] ». De fait, La Mer se déploie avec une clarté et une précision rarement entendues mais l’actuel directeur musical opte pour une certaine neutralité expressive qui confine à la froideur. Cette version peu épanouie, et qu’il est permis de souhaiter plus opulente et moins carrée, se focalise trop sur les détails au détriment de l’ensemble. Un peu plus de remous par moments n’auraient pas été superflu mais Krivine veille aux nuances dynamiques de main de maître. Une relative déception largement compensée par l’admirable tenue d’un orchestre en vue et qui tire profit de sa tradition aux confins des mondes germanique et francophone.


Les Images constituent, par contre, une belle réussite grâce à une interprétation plus captivante et dynamique. Le raffinement de Gigues ressort de manière impeccable, l’orchestre, d’une redoutable séduction, recrée à merveille les couleurs et le climat enivrant d’Iberia sans pittoresque de carte postale tandis que les Rondes de printemps sont rendues dans toute leur subtilité et leur vitalité. Chef et musiciens montrent en quoi ce triptyque constitue une œuvre majeure du répertoire symphonique. Un disque que l’on gardera précieusement avant tout pour cette œuvre. Dans La Mer, Boulez, Münch ou Inghelbrecht, par exemple, restent préférables.


Sébastien Foucart

 

 

 

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