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09/18/2009
Intermezzi et ouvertures d’opéras
Engelbert Humperdinck : « Hänsel und Gretel », ouverture
Pietro Mascagni : « Cavalleria Rusticana », intermezzo – « L’Amico Fritz », intermezzo de l’acte III
Ruggero Leoncavallo : « Pagliacci », intermezzo
Jacques Offenbach : « Les Contes d’Hoffmann », Barcarolle
Zoltán Kodály : « Háry János », intermezzo
Giacomo Puccini : « Manon Lescaut », intermezzo de l’acte III
Johann Strauss II : « Le Baron tzigane », ouverture – « La Chauve-souris », ouverture
Georges Bizet : « Carmen », intermezzo de l’acte IV
Jules Massenet : « Thaïs », méditation
Modeste Moussorgski : « La Khovantschina », intermezzo de l’acte IV
Enrique Granados : « Goyescas », intermezzo
Giuseppe Verdi : « La Traviata », prélude de l’acte III

Philharmonia Orchestra, Herbert von Karajan (direction)
Enregistré à Londres (1953 [Humperdinck], 1954 et avril et juillet 1955 [Johann Strauss]) – 73’51
Opus Kura OPK7032 (distribué par DistrArt) – Notice bilingue (japonais et anglais) de Kohtaro Yamazaki et Satoru Aihara





Avec le recul, on ne peut s’empêcher de s’étonner devant l’engouement que Herbert von Karajan (1908-1989) a, tout au long de sa carrière, manifesté pour les intermezzi d’opéras et autres pièces orchestrales de la même veine. En-dehors des présentes gravures (qui avaient depuis longtemps été publiées sous le label EMI dans la collection « Karajan Edition »), Karajan a ainsi enregistré plusieurs intermezzi avec l’Orchestre philharmonique de Berlin en septembre 1967 et en 1972 à la Jesus-Christus Kirche de Berlin. En outre, et ce jusque dans les dernières années de sa vie, il a toujours eu à cœur de les programmer au cours des concerts qu’il dirigeait : la vidéo (voir ici) a ainsi préservé les magnifiques représentations de la Saint-Sylvestre (années 1978, 1983 et 1985) où les intermezzi de Mascagni, Puccini (Manon Lescaut) ou Leoncavallo, sans compter les ouvertures de Verdi, Rossini ou Weber et, naturellement, les œuvres viennoises de la famille Strauss sont tous présents ! Enfin, outre son attachement à ce répertoire que l’on peut qualifier de « léger », on ne peut rester insensible au fait que Karajan ne l’a jamais abordé comme tel, veillant au contraire à toujours préparer l’orchestre au mieux, déployant à cette occasion tous ses talents de coloriste et de démiurge avec le même sérieux que s’il s’était agi d’une symphonie d’Anton Bruckner.


Devenu dès sa parution comme étant l’une des références de l’œuvre, Hänsel und Gretel d’Engelbert Humperdinck (1854-1921) fut enregistré par Karajan en un temps record (du 27 juin au 2 juillet 1953) sous la houlette artistique de Walter Legge au cours d’une session où ont également été gravés, entre autres, Mort et transfiguration de Strauss, la Quatrième symphonie de Tchaïkovsky, la Quatrième symphonie et Tapiola de Sibelius, la Symphonie pastorale de Beethoven... L’ouverture présentée ici est issue de l’enregistrement intégral dont on connaît depuis longtemps les qualités de musicalité et de verve. Dans la même logique, l’ouverture de Die Fledermaus est extraite de l’intégrale enregistrée par Karajan à la fin de mois d’avril 1955 ; surpassée par la version issue du Neujahrkonzert dirigé par Karajan en 1987, elle n’en demeure pas moins délicieuse, sa caractérisant principalement par une spontanéité du meilleur effet que le chef n’a pas toujours su retrouver par la suite.


Hormis ces deux ouvertures, les autres ouvertures et intermezzi ont tous été enregistrés en juillet 1954 dans la foulée du légendaire Così fan tutte, par la volonté de Karajan soi-même qui souhaitait réaliser un disque consacré à cette musique de divertissement. Outre quelques passages obligés pour un tel répertoire (on signalera notamment la belle version de l’intermezzo de L’Amico Fritz, que Karajan avait entendu pendant la guerre à la Scala, sous la direction de Mascagni), on ne manquera pas de relever les rares intermezzi tirés de Háry János de Kodály (1882-1967) et de Goyescas de Granados (1867-1916). Certes, d’autres enregistrements nous permettent d’écouter Karajan diriger les intermezzi de Fedora de Giordano, d’Adriana Lecouvreur de Cilea) ou encore d’I Gioielli della Madonna de Wolf-Ferrari (opéra méconnu composé en 1911), mais il est encore une fois symptomatique de constater que le grand chef autrichien ne s’est absolument pas contenté de parcourir des terrains musicaux d’ores et déjà parfaitement balisés !


S’il est donc intéressant d’écouter ce disque qui prouve une fois encore combien les goûts de Karajan étaient éclectiques, on restera néanmoins fidèle aux parutions existantes publiées chez EMI, qui ont le double mérite de bénéficier d’une meilleure qualité sonore (la présente gravure n’ayant, à l’occasion de sa publication, absolument pas fait l’objet d’une quelconque « remastérisation ») et d’une notice explicative de bonne tenue, la présente jaquette étant véritablement indigente.


Sébastien Gauthier

 

 

 

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