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07/25/2009
Wolfgang Amadeus Mozart: Concertos pour piano n° 19, K. 459 [1], et n° 20, K. 466 (deux versions) [2, 3]
Robert Schumann: Variations Abegg, opus 1 – Bunte Blätter, opus 99 (extraits) [4]
Ludwig van Beethoven: Concerto pour piano n° 4, opus 58 [5]

Clara Haskil (piano), RIAS-Symphonie-Orchester Berlin, Ferenc Fricsay [1, 2, 3], Dean Dixon [5] (direction)
Enregistré en studio (20 janvier 1953 [1], 11 janvier [2], 25 novembre [4] 1954) et en public (10 janvier [3], 24 novembre [5] 1954) à Berlin – 133’39
Double album audite 23.421 (distribué par Intégral)





L’indispensable collection d’archives d’audite s’enrichit d’un double album consacré à Clara Haskil (1895-1960). Même si la pianiste roumaine naturalisée suisse est largement documentée au disque, ces enregistrements soigneusement restaurés à partir des bandes originales de la Radio allemande – une première – devraient intéresser les collectionneurs. D’un point de vue éditorial, ce label reste fidèle à sa réputation mais la notice, une fois de plus instructive, n’est toujours pas traduite en français.


Impossible de se passer des Mozart sans chichi et aux qualités tant masculines que féminines de Clara Haskil qui s’imposent comme une évidence, presque un demi siècle après sa mort. Les Dix-neuvième et Vingtième Concertos furent gravés «en studio» dans la bien connue Jesus-Christus-Kirche de Berlin-Dahlem, respectivement le 20 janvier 1953 et le 11 janvier 1954. Certes, le son satisfait davantage dans le K. 466, ce qui profite mieux à l’Orchestre symphonique de la RIAS dirigé par Ferenc Fricsay, mais dans les deux cas, ces interprétations équilibrées et transparentes s’imposent par leur plénitude et leur sincérité. Même dans les mouvements lents, le jeu se montre toujours en éveil, limpide et subtil. L’éditeur propose un inédit : le Concerto en ré mineur, cette fois capté en public... la veille (Europa-Palast). La comparaison tourne à l’avantage de la version de studio, il est vrai mieux enregistrée, mais aussi moins surveillée. Dans les deux cas, l’orchestre se hisse à la hauteur de la pianiste et, comme de coutume, les tempi, jamais étirés ni précipités, vont de soi.


Le Quatrième Concerto de Beethoven (live du 24 novembre 1954 à la Hochschule für Musik) permet de redécouvrir Dean Dixon (1915-1976), le premier chef noir qui soit parvenu à s’imposer hors des Etats-Unis. Ce témoignage tout aussi intéressant confirme la réputation d’Haskil : jeu perlé, contrôle du discours et de la sonorité, sens de la pulsation, simplicité. Quelques pièces de Schumann, un compositeur que l’on associe également à la pianiste, complètent le programme. Dans des extraits des Bunte Blätter et les Variations Abegg (25 novembre 1954, RIAS, studio 7), la souplesse et la variété du jeu ainsi que la perfection de la caractérisation laissent admiratif.


Sébastien Foucart

 

 

 

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