About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

05/13/2009
Gustav Mahler : Kindertotenlieder – Rückert-Lieder (arrangements Gerhard Müller-Hornbach) – Lieder eines fahrenden Gesellen (arrangement Arnold Schönberg)

Klaus Mertens (baryton-basse), Mutare Ensemble, Gerhard Müller-Hornbach (direction)
Enregistré à Cologne (20-24 avril 2006) – 63’08
SACD NCA 60166 (distribué par Intégral)






Compositeur et chef d’orchestre, Gerhard Müller-Hornbach (né en 1951) a fondé en 1982 l’Ensemble Mutare, dont il est le directeur artistique. A l’instar de Schönberg, qui avait réduit en 1920 les Chants d’un compagnon errant (1885/1896) aux dimensions de sa Verein für musikalische Privataufführungen, il a lui-même adapté pour petit ensemble instrumental deux autres cycles de lieder de Mahler. Même si les motivations en sont différentes, la mode semble à nouveau revenue de ces arrangements, comme en témoigne également le récent disque de Felicity Lott (voir ici). Après tout, ces versions sont potentiellement plus riches qu’un simple accompagnement de piano et, s’agissant plus précisément des Kindertotenlieder (1904) et des Rückert-Lieder (1902), Mahler utilise lui-même le plus souvent son orchestre de manière chambriste.


En fin de compte, c’est la prestation de Klaus Mertens qui suscite le plus de perplexité: la technique n’est pas en cause, mais le soin minutieux apporté à la diction et au phrasé, le peu de vibrato, l’expression distanciée demeurent très en retrait de la charge émotionnelle des Kindertotenlieder et paraissent encore trop neutres dans les Rückert-Lieder, même si certains de ceux-ci sont plus engagés («Blicke mir nicht in die Lieder», «Liebst du um Schönheit»). Blafarde et glaciale, lasse et détachée, sinon peut-être dans «Ich hab’ ein glühend Messer», la voix confère une étrangeté troublante aux Lieder eines fahrenden Gesellen, comme une errance sans issue prolongeant le Voyage d’hiver.


Eclairante et approfondie, la notice de Gerhard Müller-Hornbach et Giselher Schubert est trilingue (allemand, anglais et français), mais les textes des lieder ne sont reproduits qu’en langue originale.


Le site de l’Ensemble Mutare


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com