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04/30/2009
Giuseppe Verdi : Messa da Requiem
Hilde Zadek (soprano), Margarete Klose (mezzo-soprano), Helge Rosvaenge (ténor), Boris Christoff (basse), Wiener Singverein, Wiener Philharmoniker, Herbert von Karajan (direction)
Enregistré à Salzbourg (1949) – 91’
Audite 23 415 (distribué par Intégral)





Les publications de Requiem de Verdi dirigés en concert par Herbert von Karajan sont certainement appelées à se multiplier, d’autant plus qu’aucun des deux enregistrements discographiques officiels de cette œuvre par le chef autrichien n’est pleinement satisfaisant (avec toutefois une préférence pour le premier essai, mieux équilibré).


Ce précieux CD nous restitue la toute première de ces nombreuses fresques luxueuses à grands frais vocaux que Karajan eut l’occasion de brosser au cours de sa carrière de l’après guerre, avec un quatuor de solistes exceptionnel mais peu flexible, surtout côté messieurs, où deux indiscutables monstres sacrés, Rosvaenge et Christoff, n’en font essentiellement qu’à leur tête. La basse russe ne se refuse aucune lourdeur, mais sa composition terrifiante, à tous les sens du terme, se révèle parfois d’une efficacité redoutable. Enregistré trop tard, Rosvaenge multiplie les raideurs et les aigreurs, tout en conservant une indéniable autorité. Côté dames le maintien est plus standardisé, avec tant chez Zadek que chez l’immense Klose de beaux timbres et un investissement du texte sans défaut. Un quatuor vocal énergique, qui ne laisse jamais indifférent, de même que la direction fiévreuse de Karajan, moins conventionnel qu’il ne le sera ensuite (Orfeo vient de publier simultanément un enregistrement de concert à Vienne, de quelques années postérieur seulement, mais qui nous montre déjà un Karajan beaucoup plus policé et habituel). Ici subsiste encore une verve des attaques toute toscaninienne, voire l’impression tenace que le chef découvre la partition au fil des pages, avec un indéniable sens du timing et de l’effet de surprise. En définitive une écoute passionnante, dont l’intérêt n’est limité que par une prise de son simplement correcte, aux timbres parfois un peu décharnés.


Il paraît clair que seuls les inconditionnels de Karajan iront s’égarer là, mais ils n’y perdront pas leur temps.


Laurent Barthel

 

 

 

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