About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

04/23/2009
Igor Stravinski : L’Oiseau de feu [1] – Scherzo à la russe (versions pour jazz band et pour orchestre) [1] – Quatre études [1] – Apollon musagète [2] – Le Sacre du printemps [3] – Petrouchka (version de 1947) [4] – Symphonie en trois mouvements (version de 1920) [4] – Symphonies d’instruments à vent [5] – Pulcinella [6] – Suites pour petit orchestre n° 1 et n° 2 [7] – Ragtime [8] – Ebony concerto [9] – Agon (extraits) [10]

Jennifer Smith (soprano), John Fryatt (ténor), Malcolm King (basse) [6], Michael Collins [9] (clarinette), City of Birmingham Symphony Orchestra [1 à 4, 8, 10], Berliner Philharmoniker [5], Northern Sinfonia Orchestra [6, 7], London Sinfonietta [9], Simon Rattle (direction)
Enregistré à Coventry (3-4 octobre 1986 [4], 16-17 octobre [1], 19-21 décembre 1987 [3], 30 avril et 1er mai 1988 [2], 4-6 octobre 1990 [8]), Berlin (20-22 septembre 2007 [5]), Newcastle upon Tyne (28-29 mars 1977 et 3 janvier 1978 [6], 3 janvier 1978 [7]), Londres (3 janvier 1987 [9]) et Birmingham (9-15 juillet et 8-12 août 1995 [10]) – 267’43
Coffret de quatre disques EMI 2 42754 2






D’un généreux minutage, cette réédition économique, accompagnée d’une notice (en anglais, allemand et français) replaçant de façon synthétique les œuvres dans leur contexte chronologique, regroupe les enregistrements stravinskiens de Simon Rattle chez EMI. Près de cinquante années de la carrière du compositeur sont ainsi couvertes: cinq ballets intégraux (dont la grande trilogie d’avant la Première Guerre mondiale) et de frustrants extraits (moins de sept minutes!) d’Agon (1957), trois pages moins développées pour petit ensemble, trois recueils de pièces très brèves et une symphonie. Même si les photos à la crinière blanche illustrant le coffret sont plus récentes, c’est bien de l’âge d’or du chef anglais à Birmingham, c’est-à-dire la seconde moitié des années 1980, qu’il est ici question.


Trois autres formations sont toutefois présentes, dont le London Sinfonietta pour un excellent Ebony concerto (1945) avec Michael Collins en soliste. Le Northern Sinfonia, avec lequel Rattle fit son premier enregistrement pour EMI, déçoit en revanche dans un Pulcinella instrumentalement terne; même le chef, pourtant alors âgé de vingt-deux ans seulement, ne retrouve du peps que dans les deux Suites pour petit orchestre (1921/1925). Le Philharmonique de Berlin fait également une brève apparition dans cette anthologie, avec de confortables Symphonies d’instruments à vent (1920), dont c’est ici la première parution, complétant ainsi le disque consacré aux trois autres symphonies de Stravinski sorti l’an dernier.


Pour la Symphonie en trois mouvements (1945), c’est, conformément à la logique de cette publication, la version de Birmingham qui a été retenue. Sans atteindre le sommet de la discographie, elle se range parmi les réussites de ce coffret, où, de façon générale, Rattle paraît plus à son avantage dans les petites formes, en particulier dans la gouaille mordante du Ragtime (1918), des Quatre études (1914-1917/1928) et des deux versions (pour jazz band et pour orchestre) du Scherzo à la russe (1944/1945).


Indépendamment de Pulcinella, précédemment évoqué, les ballets laissent une impression mitigée. Très attentive au détail, la direction s’attarde trop et finit par manquer de ressort, notamment dans L’Oiseau de feu (1910) et Le Sacre du printemps (1913). En revanche, dans Apollon musagète (1928) et, surtout, Petrouchka (1911), avec rien moins que Peter Donohoe au piano, énergie et couleur ne font pas défaut.


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com