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03/25/2009
Gustav Mahler : Symphonie n° 6

Orchestre national de France, Daniele Gatti (direction)
Enregistré en public à Paris (13 décembre 2007) – 90’33
Un album Decca 478 1599 (disponible exclusivement par téléchargement)






Après le Gewandhaus, le Philharmonia, le Philharmonique d’Israël et le DSO-Berlin, les deux orchestres de Radio France font leur entrée dans la série des Decca concerts. Du coup, le site de ces albums exclusivement disponibles par téléchargement se met au français, dans une présentation au demeurant très séduisante. D’ici l’automne 2009, quatre parutions sont annoncées: pour les deux premières, le Philhar’, sous la direction de Myung-Whun Chung, a choisi de cultiver à fond le cliché «frenchie», avec un programme Berlioz/Debussy sous une photographie de l’Arc de Triomphe, tandis que le National, également avec son directeur musical, Daniele Gatti, s’aventure quant à lui, sous la protection de la Tour Eiffel, dans un répertoire moins idiomatique.


Cela étant, en ce 13 décembre 2007, la Sixième symphonie (1904) de Mahler augurait bien du futur mandat de celui qui n’était alors que le successeur désigné de Kurt Masur à la tête du National. Même si la prise de son donne du Théâtre des Champs-Elysées une image étonnamment réverbérée, on retrouve bien dans cette interprétation toutes les qualités qui étaient apparues seize mois plus tôt au concert (voir ici). Le chef italien a une manière bien à lui d’empoigner la partition, de déchaîner des tempêtes, de saisir d’emblée par un caractère d’urgence et un souffle brûlant.


Il a toutefois davantage de mal à gérer les moments où la tension retombe, comme dans le Scherzo (placé en deuxième position), très bien parti, mais qui a ensuite tendance à s’enliser dans des ralentis trop appuyés. D’autres excès se font entendre, comme ces glissades très insistantes de l’Andante moderato, aux effusions par ailleurs envoûtantes. Une version efficace, coup de poing, qui prend le parti du spectaculaire: d’autres sont sans doute allées plus au fond des choses, mais la manière dont, par exemple, le «troisième» coup de marteau s’abat durant un finale cauchemardesque et véhément est particulièrement impressionnante. Au-delà des imperfections inhérentes au live, la prestation du National se révèle excellente, résultant d’une indéniable entente avec Gatti et saluée par un succès public dont témoignent plus de 3’30 d’applaudissements généreusement conservées au montage.


Le site des Decca concerts


Simon Corley

 

 

 

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