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02/23/2009
Richard Wagner : Die Walküre

Robert Gambill (Siegmund), Mikhaïl Petrenko (Hunding), Willard White (Wotan), Eva-Maria Westbroek (Sieglinde), Eva Johansson (Brünnhilde), Lilli Paasikivi (Fricka), Joanna Porackova (Gerhilde), Elaine McKrill (Ortlinde), Julianne Young (Waltraute), Andrea Baker (Schwertleite), Erika Sunnegårdh (Helmwige), Heike Grötzinger (Siegrune), Eva Vogel (Grimgerde), Anette Bod (Rossweisse), Berliner Philharmoniker, Simon Rattle (direction)
Stéphane Braunschweig (mise en scène, décors et vidéo), Thibault Vancraenenbroeck (costumes), Marion Hewlett (lumières), Don Kent (réalisation)
Enregistré en public à Aix-en-Provence (juillet 2007) – 240’05
Album de 2 DVD BelAir classiques BAC034 (distribué par harmonia mundi) – Son PCM stereo/Dolby Digital 5.1 – Format 16/9 – Region free – Notice comprenant un résumé du livret et un entretien avec Simon Rattle (en français, anglais et allemand)





Fleuron du renouveau d’Aix, le Ring confié à une équipe prestigieuse – Stéphane Braunschweig à la mise en scène, Simon Rattle et son Philharmonique de Berlin dans la fosse – constitue une innovation de taille dans ce haut lieu mozartien. Coproduit avec le Festival de Pâques de Salzbourg, il est programmé au rythme d’un opéra par an tout au long des éditions 2006 à 2009: en juillet 2007, c’est donc La Walkyrie (1859, créé en 1869) qui était présentée, inaugurant par la même occasion le Grand théâtre de Provence conçu par Vittorio Gregotti.


La direction d’acteurs (et la réalisation de Don Kent) suivent fidèlement la partition et le livret, sans fioriture. Braunschweig signe également des décors cultivant un dépouillement entre zen et design: grands escaliers, formes rectilignes, plans inclinés, découpés par des fenêtres ou portes laissant ouvrant sur un au-delà suggéré par les lumières de Marion Hewlett. Les accessoires ne font pas l’impasse sur les références essentielles du mythe (lance, épées et boucliers) et si les walkyries sont privées de montures, elles n’en traînent pas moins leurs guerriers, lamentables poupées de chiffons. Mais s’y mêlent des références à d’autres lieux et temps – violoncelle, chaises Louis XV de velours pourpre, mannequins d’atelier de couture – de même que dans les costumes de Thibault Vancraenenbroeck qui empruntent à différentes époques.


La prise de son met en avant l’orchestre, à la hauteur de sa réputation, mais que Rattle conduit avec une tendance à la lenteur et au spectaculaire. Les voix paraissent d’autant moins avantagées que la Brünnhilde d’Eva Johansson se situe trop souvent en-deçà des exigences du rôle et que Willard White incarne un Wotan vocalement fatigué. Théâtralement, il se montre toutefois en phase avec le personnage tel que le conçoit Braunschweig, faible, jouant avec des fantassins de plomb et se cachant sous la table: la Fricka, excellente mais pas harpie, de Lilli Paasikivi n’a dès lors plus qu’à en faire une bouchée. Aux côtés du Hunding jeune mais non moins bestial de Mikhaïl Petrenko, c’est le couple de jumeaux qui l’emporte, avec Robert Gambill, Siegmund vaillant mais aux attaques pas toujours précises, et, surtout, Eva-Maria Westbroek en Sieglinde à tous égards formidable.


Simon Corley

 

 

 

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