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01/14/2009
Dimitri Chostakovitch : Préludes et Fugues, opus 87

David Jalbert (piano)
Enregistré dans la salle Françoys Bernier du Domaine Forget, Saint-Irénée, Québec (26 août-7 septembre 2007) – 147’25
Double album ATMA ACD2 2555 (distribué par Intégral) – Notice de présentation en français et en anglais






L’intégrale des vingt-quatre Préludes et Fugues (1950-51) de Chostakovitch est plutôt bien servie au disque, que ce soit par la créatrice de l’œuvre (Tatiana Nikolayeva), qui en a livré la version de référence, ou par les approches éclectiques de ses successeurs (Ashkenazy, Mustonen, Sherbakov, Keith Jarrett même). Dans ce contexte, David Jalbert est loin de démériter. Il suffit d’ailleurs d’écouter ce mélange de mordante vélocité et d’ironie implacable, dans la Deuxième fugue, le Troisième prélude et fugue ou, plus encore, le Huitième prélude, pour comprendre à quel point le pianiste québécois a cherché à pénétrer l’esprit dans cette œuvre singulière de Chostakovitch, composée en hommage à Johann Sebastian Bach et créée deux années après la célébration du bicentenaire de la mort du compositeur allemand. Comme l’écrit Irène Brisson dans la notice de cet album, les Préludes et Fugues «sont à la fois un hommage à Bach et un microcosme du langage de Chostakovitch». La maîtrise du contrepoint (Douzième fugue) fait bon ménage avec une belle digitalité du toucher (Deuxième et Troisième fugues, Onzième prélude) et David Jalbert parvient, au prix d’un intéressant travail sur la résonance du son (Septième fugue, Neuvième et Dixième préludes) à mettre en valeur le mystère obsessionnel de certaines pièces (Huitième fugue, Quatorzième et Vingt-deuxième préludes) jusqu’à l’extase grandiose de la Vingt-quatrième fugue. Un trop sage et un peu terne Quinzième prélude et fugue ou encore de Dix-huitième et Dix-neuvième fugues à la frappe trop légère viennent démontrer que l’interprète gagnerait à aller plus loin dans l’engagement et dans la radicalité de l’approche. Mais cet enregistrement soigné, étalé sur sept jours, témoigne d’un évident professionnalisme et d’un intérêt manifeste pour cette musique. C’est déjà beaucoup.


Le site de David Jalbert


Gilles d’Heyres

 

 

 

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