About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

11/13/2008
Richard Strauss: Vier letzte Lieder – Ariadne auf Naxos (Ach! Ach! Wo war ich? Tot?; Ein Schönes war: hieß Theseus-Ariadne...; Es gibt ein Reich) – Verführung, op. 33 n°1 – Freundliche Vision, op. 48 n° 1 – Winterweihe, op. 48 n° 4 – Zueignung, op. 10 n° 1 – Die Ägyptische Helena (Zweite Brautnacht!)

Renée Fleming (soprano), Münchner Philharmoniker, Christian Thielemann (direction musicale)
Enregistré en public à Munich (avril 2008) – 56’16
Decca CD 478 1074 (distribué par Universal)





Renée Fleming a enregistré les Quatre derniers Lieder une première fois en 1995, sous la baguette de Christoph Eschenbach, à une époque où elle n’avait encore jamais interprété ces pièces sur scène. Depuis, le célèbre cycle de Richard Strauss est devenu pour ainsi dire son cheval de bataille, l’œuvre le plus souvent au programme de ses concerts. Avec l’expérience acquise en l’espace de 13 ans, l’interprétation a forcément mûri. Il n’en demeure pas moins qu’en pleine crise du disque, c’est un privilège rare que de pouvoir prendre les chemins des studios une seconde fois. Etre une star a parfois du bon... En l’occurrence, le CD est le reflet live de concerts donnés à Munich en avril 2008, avec le Philharmonique maison, dirigé par Christian Thielemann.


Avouons-le d’emblée: ce disque est une pure merveille. On le sait, Renée Fleming est parfaitement dans son élément dans les pages de Strauss. On ne dira jamais assez le velours de la voix, l’onctuosité et l’opulence du timbre, les mille et une couleurs lui permettant de parer chaque note d’une teinte différente, sans parler de la longueur du souffle, proprement confondante. La soprano américaine est une esthète, qui se plaît à rendre belle chaque phrase; son interprétation est d'une beauté faite de retenue et de finesse, magnifique dans l’évocation de la tendresse et de la nostalgie. Tout au plus aurait-on pu souhaiter que l’artiste s’imprègne davantage du texte, en souligne plus profondément l’aspect dramatique, mais on aurait tort de faire la fine bouche car nous tenons là un enregistrement de référence. Qui plus est, le Philharmonique de Munich dévoile, sous la baguette inspirée de Christian Thielemann, des détails qu'on n'avait jamais entendus dans cette œuvre pourtant archiconnue.


Le programme est superbement complété par des airs d’Ariane à Naxos, annonciateurs, qui sait?, d’une future prise de rôle, ainsi que par des pages beaucoup moins célèbres. Un CD à écouter toutes affaires cessantes!


Claudio Poloni

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com