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10/10/2008
Felix Mendelssohn : Romances sans paroles, opus 19 n°1, opus 38 n°1, opus 67 n°1, 2 et 4, opus 85 n°4, opus 102 n°1, 4, 5 et 7 – Variations sérieuses, opus 54 – Andante con moto tranquillo extrait du Trio avec piano n°1, opus 49 (transcription de Shani Diluka) – Fantaisie, opus 28 « Sonate écossaise »
Shani Diluka (piano)
Enregistré à Sion, Suisse (date d’enregistrement non précisée) – 58’
Mirare MIR 062 (distribué par harmonia mundi)





D’origine sri-lankaise et monégasque, Shani Diluka signe chez Mirare un album Mendelssohn aussi personnel que le précédent, consacré à Grieg : démarche manifestement de plus en plus fréquente chez les musiciens, la pianiste livre ses réflexions (« Nous sommes des lieux… des puits infinis… ») dans le livret, comportant par ailleurs un texte de présentation également traduit en anglais et en allemand, et met en regard une poignée de Romances sans paroles avec des extraits du cycle homonyme de Verlaine précisément inspiré par ces cahiers. Ceux-ci ne sont toutefois pas récités entre les pièces, exercice déjà tenté au disque dans un autre répertoire, mais seulement repris dans la liste des plages.


Compte tenu de l’interprétation, cette publication se présente avant tout comme une nouvelle carte de visite, plutôt que comme une introduction idéale à cette musique plus délicate à saisir qu’il n’y parait. Peu à redire côté technique – le toucher est d’une grande délicatesse, vertu déjà relevée dans son précédent enregistrement – quoi que la définition des plans soit par moment légèrement perfectible. Par contre, le choix des tempi parait souvent inadéquat voire incohérent : tantôt trop contemplatives et lentes, tantôt bousculées, les Variations sérieuses en souffrent probablement le plus, perdant ainsi beaucoup de leur unité et de leur cohésion. Pauvres en éclairages, moins en nuances, les Romances sans paroles tendent elles aussi, parfois à l’excès, vers une sorte d’introspection qui ne leur rend pas toujours justice ; elles peuvent ainsi se révéler anecdotiques, alors qu’il n’en est rien. Cette approche, certes assumée de bout en bout, suscite l’intérêt au début pour rapidement laisser dubitatif. Jouée avec davantage de vivacité, la rare Sonate écossaise termine sur une impression plus favorable.


Le site de Shani Diluka


Sébastien Foucart

 

 

 

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