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08/26/2008
Claude Debussy : En bateau (extrait de la Petite suite) [15, 24] – Les deux Arabesques [10] – Nuages (extrait des Nocturnes) [14, 19] – Clair de lune (extrait de la Suite bergamasque) [11] – Jeux de vagues (extrait de La Mer) [16, 22] – La Fille aux cheveux de lin (extrait du Livre premier des Préludes) [11] – Animé et très décidé (extrait du Quatuor, opus 10) [12] – Jardins sous la pluie (extrait des Estampes) [8] – Par les rues et les chemins (extrait d’Iberia) [14, 26] – Doctor Gradus ad Parnassum, Serenade for the doll et Golliwogg’s cakewalk (extraits de Children’s corner) [10] – Syrinx [3] – L’Isle joyeuse [11] – La plus que lente [18, 21] – Le Petit nègre [10] – Prélude à l’après-midi d’un faune [14, 26]
Maurice Ravel : Pavane pour une infante défunte [14, 23] – Modéré (extrait de la Sonatine) [7] – Prélude (extrait du Tombeau de Couperin) [14, 22] – Adagio assai (extrait du Concerto en sol) [10, 18, 21] – Alborada del gracioso [15, 24] – Menuet sur le nom de Haydn [10] – Menuet antique [14, 22] – Assez vif. Très rythmé (extrait du Quatuor) [12] – Laideronnette, impératrice des pagodes et Le Jardin féerique (extraits de Ma Mère l’oye) [14, 23] – Jeux d’eau [7] – Lever du jour (extrait de Daphnis et Chloé) [13, 14, 19] – Boléro [16, 20]
Erik Satie : Les trois Gymnopédies [10] – Trois morceaux en forme de poire [9, 5] – La Diva de l’Empire [1, 6] – Gnossiennes n° 1, n° 2 et n° 3 [10] – Trois petites pièces montées [17, 25] – Je te veux [10] – Le Piccadilly [10] – Véritables préludes flasques (pour un chien) [4] – Parade [17, 25] – Textes, aphorismes et réflexions [2]

Elly Ameling [1] (soprano), Pierre Bertin [2] (récitant), Roger Bourdin [3] (flûte), Jean-Joël Barbier [4], Jean-Philippe Collard [5], Rudolf Jansen [6], Roger Muraro [7], Sviatoslav Richter [8], Pascal Rogé [9], Jean-Yves Thibaudet [10], Alexis Weissenberg [11] (piano), Quatuor Orlando [12], New England Conservatory chorus, Lorna Cooke de Varon (chef des chœurs) [13], Boston symphony orchestra [14], Detroit symphony orchestra [15], Koninklijk Concertgebouw orkest [16], Orchestre national de l’ORTF [17], Orchestre symphonique de Montréal [18], Claudio Abbado [19], Riccardo Chailly [20], Charles Dutoit [21], Bernard Haitink [22], Seiji Ozawa [23], Paul Paray [24], Manuel Rosenthal [25], Michael Tilson Thomas [26] (direction)
Enregistré de 1959 à 2002 – 241’10
Album de trois disques Decca 480 1118 (distribué par Universal)






Compil (des morceaux de quatre à cinq minutes en moyenne), tubes (Boléro, «Clair de lune», Gymnopédies), concept («La Nouvelle Vague», «nés en moins d’une génération, trois compositeurs français allaient définitivement révolutionner le langage musical»), design (trois bonshommes à la Magritte amerrissant avec des parapluies de couleur) et easy listening («rien de rébarbatif ou même de difficile»): en partenariat avec Radio Classique, dont «l’équipe de programmation» signe la notice, cet album de trois disques au très généreux minutage suscite a priori le scepticisme.


Car les choix, comme toujours dans ce genre d’entreprise, sont contestables – pourquoi par exemple Le Petit Nègre en redondance avec «Golliwogg’s cakewalk de Debussy? le Menuet sur le nom de Haydn et le Menuet antique de Ravel? l’orchestration des Trois petites pièces montées de Satie? – quand ils ne deviennent pas irritants, ne retenant qu’un mouvement d’une œuvre ou l’interrompant purement et simplement (Daphnis et Chloé s’arrête ainsi brutalement après le «Lever du jour»). L’orchestre et le piano se taillent la part du lion, la musique de chambre et la musique vocale étant en revanche très chichement représentées: étaient-elles si incompatibles avec ce que la notice décrit plaisamment comme «une approche zen et ouverte qui est toujours la nôtre»?


Parue sous étiquette Decca, cette sélection puise également chez les autres éditeurs du catalogue d’Universal, Deutsche Grammophon et Accord. Jean-Yves Thibaudet réussit à émarger au tableau des trois compositeurs, notamment dans un Satie plus poétique et expressif que pince-sans-rire. Elly Ameling en fait beaucoup trop dans La Diva de l’Empire, de même qu’Ozawa dans la Pavane pour une infante défunte ou Dutoit dans La plus que lente… arrangée pour cymbalum et orchestre.


Mais le niveau moyen n’en demeure pas moins excellent, car ces plus de quatre heures de musique renferment quelques pépites de choix: Syrinx par Roger Bourdin, Parade sous la baguette de Manuel Rosenthal, les enregistrements toujours aussi limpides de Paul Paray, les anciens Debussy de Michael Tilson Thomas mais aussi Sviatoslav Richter trop brièvement dans «Jardins sous la pluie», Riccardo Chailly dans un Boléro particulièrement vivant ou même Pierre Bertin lisant des textes de Satie.


Pour le prix (environ 6 euros par disque), chacun pourra donc y trouver donc son compte.


Simon Corley

 

 

 

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