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08/18/2008
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Concerto pour violon, opus 35 – Souvenir d’un lieu cher, opus 42 (orchestration Alexandre Glazounov) – Pas d’action et Danse russe extraits du «Lac des cygnes», opus 20

Baiba Skride (violon), City of Birmingham symphony orchestra, Andris Nelsons (direction)
Enregistré à Birmingham (3-4 septembre 2007) – 67’47
Sony 88697214232






Pas moins de huit photos – sans compter la page promotionnelle: la pochette et le livret, assorti d’une rapide notice en anglais, allemand et français, ne laissent rien ignorer du minois et des œillades de Baiba Skride. Son interprétation du Concerto pour violon (1878) de Tchaïkovski est l’avenant, lisse – encore que la sonorité et la justesse ne soient guère satisfaisantes dans l’aigu –, sans grande personnalité, routinière, lente et décorative. Andris Nelsons, son compatriote et son aîné de trois ans, à la tête de l’Orchestre symphonique de Birmingham, dont il sera directeur musical à compter de la saison 2008-2009, ne parvient hélas pas à sauver cet ensemble pesant et peu subtil. Chacun y va pourtant de son introduction dans laquelle la soliste qualifie la musique de Tchaïkovski de «si variée, si profonde […], si vivante, si émouvante» tandis que le chef affirme que celle-ci lui «touche profondément le cœur».


Quand bien même cette version aurait paru plus convaincante, il y aurait eu lieu de se demander en quoi il est encore utile d’enregistrer ce Concerto, alors que tant d’autres ont bien davantage besoin d’être défendus. La réponse se trouve peut-être dans l’attention particulière apportée aux compléments, qui ont inspiré ce sans quoi un musicien, en ce début de siècle, ne semble plus pouvoir publier de disque, à savoir un titre – en l’occurrence «Souvenir russe». De fait, la première version du mouvement lent du Concerto étant devenue la première pièce («Méditation») de Souvenir d’un lieu cher (1878), le choix de ce triptyque est tout à fait pertinent, d’autant qu’on l’entend plus souvent dans sa version originale avec accompagnement de piano que dans l’orchestration (1894) qu’en fit Alexandre Glazounov, tout à fait fidèle à l’esprit de Tchaïkovski. L’idée consistant à conclure par deux extraits du Lac des cygnes (1877), paraît en revanche plus discutable, dans la mesure où ces solos de violon, si longs et brillants soient-ils, sont de nature symphonique davantage que concertante. Cela étant, dans ces pages de relativement moindre envergure, l’interprétation se révèle plus satisfaisante, chaleureuse et engagée.


Le site de Baiba Skride


Simon Corley

 

 

 

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