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08/18/2008
Alexandre Denéréaz : Au tombeau de Tut-Ankh-Amon – Le Rêve – Scènes de la vie de cirque

Orchestre symphonique de Volgograd, Emmanuel Siffert (direction)
Enregistré à Volgograd (septembre-octobre 2006) – 50’45
Gallo CD-1227 (distribué par Intégral)






Premier volume d’une collection que l’éditeur lausannois Gallo dédie, en anglais dans le texte, aux «Swiss symphonic composers», ce programme un peu court est consacré à Alexandre Denéréaz (1875-1947). Né à mort à Lausanne, où il fut organiste de l’église Saint-François durant cinquante et un ans, il eut notamment pour élève Ernest Ansermet, avec lequel il partageait un intérêt pour la physique et la psychologie, et son catalogue comprend notamment trois Symphonies et trois Quatuors.


Moins de trois ans après la découverte de la sépulture du pharaon, Au tombeau de Tut-Ankh-Amon (1925), poème symphonique d’une durée d’un quart d’heure, cultive un exotisme un peu facile et clinquant, hollywoodien avant l’heure, mais une belle prise de son met en valeur la prestation de l’Orchestre symphonique de Volgograd dirigé par Emmanuel Siffert. Assez peu diserte sur les œuvres, la notice (en anglais, français et allemand) ne précise pas si Le Rêve (1908), intermède symphonique d’une dizaine de minutes, est inspiré du roman de Zola; s’y affirme en tout cas un généreux postromantisme d’obédience germanique, guère révolutionnaire mais rappelant que Denéréaz a étudié à Dresde avec Felix Draeseke.


Plus développées (vingt-trois minutes), les Scènes de la vie de cirque (1911), adoptant la forme de variations symphoniques, reviennent à un style plus descriptif et pittoresque, faisant défiler, entre une introduction et un épilogue, jongleurs, athlètes, homme-serpent, écuyère, clown et Africains: une musique habile et plaisante, naïve et à prendre au premier degré.


Le site d’Emmanuel Siffert


Simon Corley

 

 

 

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