About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

10/22/2007
Charles Koechlin : Œuvres pour clarinette
Dirk Altmann (clarinette), Florian Henschel (piano), Sybille Mahni Haas (cor), Rudolf König (clarinette), Gunter Teuffel (alto), Johanna Busch (violoncelle)
Enregistré de 1999 à 2004 – 73’
hänssler classic 98.446 (distribué par Intégral)


Le travail d’enregistrement d’œuvres oubliées de Charles Koechlin entrepris par Hänssler Classic en collaboration avec les orchestres radiophoniques allemands (quelques parutions majeures, dont Le Buisson ardent et Maître Fabricius) se poursuit avec un volume de musique de chambre moins impressionnant, mais là encore riche en révélations. En dépit de son caractère parfois déroutant l’écriture de Koechlin passionne toujours, tant par sa singularité que par son net statut de chaînon intermédiaire entre Debussy et Messiaen. L’exceptionnelle longévité de Koechlin lui permit par ailleurs de traverser le 20e siècle et ses nombreuses mutations musicales sans infléchir globalement son style mais en se nourrissant néanmoins d’un environnement de plus en plus audacieux. C’est sans doute là l’aspect le plus séduisant de Koechlin : cette capacité de filtrer le meilleur d’une époque pour n’en garder parfois qu’une tendance, un certain esprit, intégrés dans un système d’écriture par ailleurs toujours aussi personnel.


Dans le domaine de la musique de chambre, sans doute plus favorable à une certaine prolixité, Koechlin ne convainc pas toujours absolument. Il y a dans ce long programme pour clarinette des moments plus gris que d’autres, voire un peu ennuyeux (en particulier les longues Monodies op. 216, 11 minutes de clarinette seule : même si Koechlin reste un grand maître dans l’art de la ligne mélodique quasi-infinie, la combinatoire offerte par un instrument isolé n’est quand même pas sans limites...). Mais les trouvailles à glaner sur ce CD restent très nombreuses, de l’Idylle pour deux clarinettes, petit moment de luminosité néo-classique de bon aloi, à certaines courtes pièces des Confidences d’un joueur de clarinette, partition écrite pour un film qui ne fut jamais réalisé (des passages de simple mise en ambiance mais aussi un très beau Lamento pour clarinette, alto et violoncelle, d’une grande pureté).


Les deux Sonates pour clarinette et piano sont d’un caractère très différent, bien qu’écrites à la même époque (1923), la première plus marquée par un style « années vingt » assez motorique voire discrètement dérivé du jazz, la seconde plus méditative, avec un joli second mouvement qui rappelle fugitivement Poulenc. Tout ceci bien écouté, reste encore à musarder dans les Quatorze Pièces pour clarinette et piano Op. 178, succession de brèves cartes postales sonores d’impressions de voyage, voire simples méditations sur un moment qui passe. Curieux compositeur, vraiment, mais souvent captivant, voire essentiel.


Laurent Barthel

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com