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09/01/2007
Othmar Schoeck : Trommelschläge, opus 26 – Der Postillon, opus 18 – Dithyrambe, opus 22 – Wegelied, opus 24 – Für ein Gesangfest im Frühling, opus 54 – Kantate, opus 49 (#) – Vision, opus 63 – Rückblick (Zu einer Konfirmation) (*) – Spruch et Einkehr, opus 69 (* +) – Die Drei (*) – Zimmerspruch (*) – Maschinenschlacht et Gestutzte Eiche, opus 67 (*)

Martin Homrich (ténor), Ralf Lukas (baryton), Steffen Schleiermacher (#), Justus Zeyen (+) (piano), Frank Zimpel (orgue), MDR-Rundfunkchor, MDR-Sinfonieorchester, Mario Venzago, Howard Arman (*) (direction)
Enregistré à Leipzig (4-6 décembre 2006, 3-5 janvier 2007 [*]) – 74’46
Claves 50-2701 (distribué par Intégral)





La vogue dont a bénéficié ces dernières années le postromantisme n’a pas profité à Othmar Schoeck (1886-1957), peut-être parce qu’il est encore plus difficile de sortir de l’oubli lorsqu’on est originaire d’un “petit” pays tel que la Suisse. Et s’il n’est pas totalement oublié de nos jours, il le doit à son opéra Penthésilée, à son Concerto pour violon ou à ses lieder bien plus qu’à sa musique chorale. Même si ce n’est pas ce répertoire qui fait beaucoup pour la renommée d’un compositeur, cette anthologie, venue de la Mitteldeutscher Rundfunk allemande, ne s’en révèle pas moins remarquable.


Rien de monotone, en effet, dans ce généreux programme, ne serait-ce que grâce à la variété des effectifs requis: chœurs d’enfants à deux voix (chantés ici par les femmes), chœurs a cappella ou accompagnés, mixtes ou non, associés au piano, à l’orgue, à un petit ensemble ou à un orchestre symphonique, le cas échéant avec des solistes vocaux. En même temps, la diversité de l’inspiration de Schoeck, qui, comme Brahms, exerça les fonctions de chef de chœur, apparaît particulièrement riche.


Les préoccupations d’ordre politique et social y tiennent une place importante: protestation pacifiste dans Roulements de tambour (1915), satire de l’actualité dans la Cantate (1933), exaltation populaire et patriotique dans Chanson de la route (1913) ou Pour une fête du chant au printemps (1942), dénonciation du machinisme dans la Bataille des machines.


Schoeck excelle également dans des formes et des styles qui doivent davantage à la tradition germanique: puissante ballade, comme Le Postillon (1909), immémoriale Gemütlichkeit d’un chœur d’hommes a cappella dans Chêne écimé (1953), élévation hymnique de Dithyrambe (1911) ou Vision (1949). Même les pièces de circonstance, aussi bien pour une cérémonie religieuse – Regard en arrière (1948) – que pour des maîtrises – Parole (1941) et Recueillement (1955) – ou pour le centenaire de la Confédération helvétique – A l’inauguration de la maison (1947) – demeurent d’un intérêt soutenu.


La musique de Schoeck appartient essentiellement à l’univers romantique – Mahler, Reger ou Strauss, bien sûr, mais aussi l’héritage de Schubert et Brahms – hormis le véhément Les Trois (1930), d’une indéniable originalité, et l’étrange Cantate (1933), pour baryton, chœur d’hommes, trois trombones, tuba, piano et percussion, pièce la plus développée de ce disque, à l’esthétique plus rude, aux harmonies plus audacieuses et à ligne mélodique plus heurtée.


Bien qu’originellement destinées pour la plupart à des ensembles amateurs, bon nombre de ces pages s’avèrent d’une grande difficulté d’exécution et donnent d’ailleurs encore parfois du fil à retordre au Chœur de la (radio) MDR (Leipzig), sous la conduite du chef d’orchestre suisse Mario Venzago ou du Britannique Howard Arman, qui en est le directeur artistique depuis 1998. Autre caractéristique commune à ces partitions: des textes sélectionnés avec discernement, Schoeck ayant porté son choix sur des auteurs germanophones – à l’exception de Whitman – et pas des moindres: Eichendorff, Goethe, Hesse, Keller, Lenau, Mörike, Uhland, ..:


La notice est riche en informations sur les œuvres et leur contexte, mais le travail de traduction manque à la fois d’exhaustivité – les textes chantés sont seulement présentés en allemand et en anglais, et la biographie des artistes en allemand – et de rigueur – “Jahrzehnte” [des décennies] devient ainsi “dix ans”.


Le site de la Société Othmar Schoeck
Le site de Mario Venzago
Le site de Howard Arman


Simon Corley

 

 

 

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