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08/20/2007
Anton Bruckner : Symphonie n° 4 «Romantique»

Berliner Philharmoniker, Simon Rattle (direction)
Enregistré en public à Berlin (19-21 octobre 2006) – 71’21
EMI 0946 3 84723 2 2



La Philharmonie de Berlin possède une indéniable tradition brucknérienne, mais les deux successeurs de Furtwängler et Karajan ont davantage fait connaître leurs affinités mahlériennes: de même que Claudio Abbado, c’est le cas de Simon Rattle, que, malgré le grand nombre de références disponibles pour une symphonie à la fois aussi abordable et populaire que la Quatrième «Romantique» (1874), on attendait avec intérêt dans Bruckner.


Comme de coutume pour les publications de Rattle et de son orchestre, EMI, qui entend par ce disque fêter le cent vingt-cinquième anniversaire de la phalange berlinoise, a créé un site spécial et, surtout, a travaillé à partir de prises effectuées en concert, ce que le présent enregistrement ne permet toutefois nullement de soupçonner: non seulement la présence du public se révèle d’autant plus discrète que les applaudissement conclusifs ont été coupés, mais cette interprétation n’offre que très rarement les satisfactions (engagement, prise de risque, intensité, ...) que l’on escompte des témoignages pris sur le vif.


Le chef anglais, qui retient la version de 1886 éditée par Nowak, semble en effet n’avoir que peu à dire dans cette musique. Comme Harnoncourt ou Herreweghe, il recherche une transparence des sonorités et une aération du discours: il les obtient nonobstant des tempi très lents, qui n’empêchent malheureusement pas le propos de manquer d’ampleur. Rattle offre donc des moments instrumentaux d’une belle luminosité, mais passe à côté de l’essentiel, c’est à dire de l’esprit brucknérien: sans aller jusqu’à tenter de dépeindre l’imagerie moyenâgeuse et pastorale (forteresses, forêts et chevauchées) que le compositeur lui-même a pu suggérer et que rappelle une notice alambiquée (et assez mal traduite en français), la partition exige un souffle, un sens de la construction et des progressions, une ambition mystique qui font ici défaut, l’auditeur devant se contenter de rares effets extérieurs et théâtraux.


Simon Corley

 

 

 

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