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05/16/2007
Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon, opus 61
Igor Stravinski : Le Sacre du printemps

Pinchas Zukerman (violon), Orchestre philharmonique de New York, Zubin Mehta (direction)
Enregistré en public à New York (janvier 2007) – 77’40
Un album Deutsche Grammophon 477 666-7 (disponible exclusivement par téléchargement à compter du 8 mai 2007 sur les plateformes FNAC music, iTunes music store et Virgin)



La mise en ligne du deuxième volume de la saison 2006-2007 (pour le premier, voir ici) continue de susciter des interrogations quant à la programmation des DG concerts new-yorkais: même si le vecteur de diffusion (exclusivement par téléchargement) ne peut certes être tout à fait comparé au disque, l’utilité de disposer d’une version supplémentaire du Concerto pour violon (1806) de Beethoven et du Sacre du printemps (1913) de Stravinski demeure discutable, notamment au regard de la plus grande originalité des DG concerts provenant de Los Angeles. Mais sans doute cette différence résulte-t-elle pour partie des choix de directeurs musicaux radicalement opposés, Esa-Pekka Salonen sur la côte ouest, Lorin Maazel sur la côte est.


Cela étant, pour cette parution Maazel laisse la baguette à l’un de ses prédécesseurs, Zubin Mehta. L’entrée en jeu de l’un des deux chefs qui, avec Maazel, précisément, et Riccardo Muti, forma durant une dizaine d’années une trilogie assez terne pour le concert du Nouvel An à Vienne ne laissait rien augurer de bien enthousiasmant, mais permet au moins d’échapper aux irritants caprices du directeur musical en titre, qui ont plus ou moins lourdement obéré la plupart des précédentes parutions de cette série.


Le Concerto de Beethoven ne remettra certes pas en cause la discographie, mais – qui sait? – le violon séducteur, très léché, plus soucieux de sonorité que de justesse, de Pinchas Zukerman, à force de tirer l’auditeur par la manche, provoquera peut-être chez lui le même hurlement d’enthousiasme, soigneusement conservé au montage, que celui poussé par un spectateur de l’Avery Fisher Hall, alors que le dernier accord s’est à peine éteint.


Le même confort prévaut dans un Sacre du printemps, que l’on est évidemment en droit de préférer plus dynamique, sauvage et abrasif. Mais la lenteur surprenante avec laquelle Mehta aborde la partition fait bien ressortir le côté poétique, presque lunaire, des deux introductions. Le reste ne manque pas pour autant de ressort et l’Orchestre philharmonique de New York se montre rutilant à souhait. Cela étant, que faire dans une telle œuvre face à Ancerl, Boulez, Markevitch, Monteux et tant d’autres?


Simon Corley

 

 

 

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